CHEFFER, gagner en contrant les crises

SECURITE DES LIEUX DE TRAVAIL || Gestion de crise - risques majeurs - PCA
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11/04/2023

On peut gérer une institution, quel que soit son domaine d’activité, par la contrainte, c’est facile mais rarement efficient et durable. Jacques Chirac a dit « Un chef, c’est fait pour cheffer ». Cheffer c’est obtenir par l’adhésion le meilleur de son équipe. Cheffer, c’est forger la cohésion par temps calme pour s’assurer de son maintien sous la tempête.


Ce n’est pas parce que l’on est un chef que l’on est obéi mais c’est parce que l’on est obéi que l’on est un chef. Il ne suffit donc pas d’être élu ou nommé « chef » pour l’être.

Devenir chef réclame, au-delà des compétences techniques du domaine d’activité, des qualités humaines d’écoute, d’empathie… Un chef est celui qui affirme que les échecs lui reviennent et que les succès sont ceux de son équipe avec qui il en partage les fruits. 

Pour obtenir l’adhésion, il faut gagner, en premier lieu, la confiance. C’est long et fragile. Ce n’est jamais acquis définitivement. La roche tarpéienne est proche du Capitole. Nous reviendrons sur cela dans la prochaine rubrique.

Le rôle d’un chef, c’est de prévoir et de faire des choix, des bons choix. 

Au quotidien, il écoute et perçoit le ressenti pour prévenir les crises endogènes. Il prouve sa confiance en mettant en place des délégations à tous les niveaux. Il responsabilise ainsi les acteurs, développe leur intelligence de situation (Cf. chronique 5) et les prépare à l’avenir d’une promotion. Plus vous déléguez, plus vous commandez. Il donnera ses ordres selon les conseils de la chronique N°6

Plus il partagera les projets, mieux il pourra les enrichir et mieux ils seront mis en œuvre car ils ne sont plus les projets du chef mais ceux de l’équipe.

Pour la planification, il suit les conseils des chroniques n° 1,2 et 15 : Fiches opérationnelles, entrainements, établissement de tableaux de bord…

En concertant, le chef ne perd pas du temps, il s’assure durablement les succès, il valorise son équipe qui produira avec efficience et il gagne la confiance de ceux qui le suivront en crise, là où la cohésion est primordiale et où le temps rare empêche la concertation.

Cheffer est un donc un excellent antidote de crise endogène et un catalyseur de remèdes en gestion de crise exogène ou endogène. Cheffer c’est créer le terreau de la cohésion favorable au succès par temps calme, essentielle à la résilience sous la tempête et indispensable en crise. Confiance, adhésion, fidélité, c’est le graal du chef.

Prochain thème de la chronique :  Eloge du doute.

En savoir plus : CHEFFER, cet art complexe et tout d’humanité chez LE MONITEUR / TERRITORIAL EDITIONS. 

 

La thématique « gestion de crise » vous intéresse ? Retrouvez ci-après l’ensemble des chroniques du Général François Vernoux :