Les phases opérationnelles d’une gestion de crise

SECURITE DES LIEUX DE TRAVAIL || Gestion de crise - risques majeurs - PCA
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06/09/2022

Il semble paradoxal d’envisager des phases dans la conduite des opérations en situation de crise quand on se réfère aux caractéristiques des situations de crise : Ne pas savoir ce qui se passe ; ne pas savoir quoi faire…Vous avez mis en place une architecture de prévention et un dispositif de protections, vous avez planifié, vos équipes sont formées, entrainées, exercées. Tout est en place pour conduire les opérations sereinement.


On distingue plusieurs phases :

  • vigilance/alerte
  • reflexe
  • renseignement
  • engagement
  • LA BASCULE
  • maitrisée
  • restauration
  • retour à la normale
  • retex

La phase alerte est l’aboutissement de la vigilance, elle précède la phase reflexe. Le CCI (centre de commandement interne) comme tout le dispositif applique ses fiches « reflexe » afin d’être rapidement opérationnel et disponible pour être engagé par le COI (commandant des opérations internes).

De quoi s’agit-il ? Le COI doit répondre à cette question pour choisir un plan ! La troisième phase est donc celle du renseignement. Au-delà de la cellule éponyme, la cellule LOG est partie prenante pour estimer les potentiels détenus ou disponibles. Fort de ces évaluations, le COI choisit un plan et le décline en tactiques. La phase engagement débute dans le doute. Les tactiques sont initialement réversibles pour s’affiner grâce aux confirmations de la situation et aux anticipations confrontées aux potentiels.  

Lorsque les tactiques engagées enregistrent leurs premiers résultats, le COI atteint LA BASCULE, il n’est plus en crise. Certes ce n’est pas gagné mais il est sur la bonne voie. Il ne doit pas, pour autant, baisser la garde car tout retour en arrière serait dramatique au plan opérationnel mais surtout pour le moral de ses intervenants. Néanmoins, le COI quitte la gestion de type « crise » pour adopter celle (moins incertaine) d’une maitrise des risques. Cette phase dite maitrisée laissera place à celle de la restauration puis celle du retour vers la normale (souvent très longue et malheureusement négligée). N’oubliez pas le Retex pour mettre en œuvre le WEI JI.

Les opérationnels peu expérimentés ne perçoivent pas ces phases. C’est dommage car elles cadencent leur conduite des opérations et surtout orientent leurs tactiques. De plus, chaque phase accomplie est influente sur le moral. 

En savoir plus : RESILIENCE OPERATIONNELLE, de la maitrise des risques à la gestion de crise chez TERRITORIAL EDITIONS.
Prochain thème de la chronique :  Conseils en tactique.

 

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