Planificateur confirmé, vous serez, en effet, en capacité d’établir rapidement le plan dont vous avez besoin pour vous extraire de la situation de crise où vous pataugez.
Mais, comment devenir un planificateur ? En vous entrainant à
planifier.
Nous avons vu (chronique 2) les bénéfices de l’entrainement pour
les équipes d’intervention. Il en est de même pour le comité de
planification. C’est en forgeant que l’on devient forgeron. C’est
en planifiant que l’on acquiert la capacité de rédiger un plan
adapté et pragmatique et ce même en situation de crise.
Cet entrainement bénéfique n’est pas vain, il est même productif.
Il vous permet de compléter votre répertoire des risques et de
consolider votre architecture de prévention et votre dispositif
de protections.
Comment prioriser les risques à étudier ?
Naturellement, vous traitez en priorité vos risques récurrents
puis les risques évidents pour envisager les risques dit rares.
Vous serez attentif aux retex des entreprises ou institutions qui
vous sont proches géographiquement ou par vos activités.
Ainsi, vous ne direz pas « On n’a jamais vu cela ». Vous aurez
pris soin d’exploiter le passé de votre environnement.
Naturellement, si vous êtes surpris par un risque inédit, vous
réaliserez un retex qui inscrira ce risque dans votre répertoire
et vous aurez à cœur de partager ce retex. Vous ferez alors du
WEI JI (traité dans une prochaine chronique).
Certes, il est rare qu’un plan réponde entièrement aux besoins
opérationnels du jour J ; Il vous offre néanmoins une base
facile à adapter (mieux que la page blanche). Vous gagnez du
temps et, en opération, le temps est aussi déterminant que la
logistique.
La planification réduit donc l’occurrence de crise en développant votre domaine de la maitrise des risques et vous donne la capacité de construire (ou d’adapter) le plan qui vous permettra d’exercer votre intelligence de situation si vous êtes en crise.
Prochain thème de la chronique : L’intelligence de
situation.
Précédent thème de la chronique :
Les exercices, contrôles de la planification et des
entrainements.
En savoir plus : SITUATION DE CRISE, se
préparer, faire face et CHEFFER, cet art complexe tout
d’humanité chez TERRITORIAL EDITIONS
La thématique « gestion de crise » vous intéresse ? Retrouvez ci-après l’ensemble des chroniques du Général François Vernoux :
- Chronique 1 : "Les fiches opérationnelles, fertilisation de la planification",
- Chronique 2 : "L’entrainement, terreau opérationnel",
- Chronique 3 : "Les exercices, contrôles de la planification et des entrainements",
- Chronique 4 : "C’est en planifiant que l’on devient planificateur",
- Chronique 5 : "L’intelligence de situation",
- Chronique 6 : "Donner un ordre, un art complexe de chef",
- Chronique 7 : "Rendre compte c’est exister",
- Chronique 8 : "Le RETEX, un enjeu pour le futur",
- Chronique 9 :"Le cycle de préparation opérationnelle",
- Chronique 10 : "L'état des lieux, un moment de vérité",
- Chronique 11 : "Prévention et protections, l’avant-garde anti-crises",
- Chronique 12 : "Organisation fonctionnelle d’un PC de crise",
- Chronique 13 : "Organisation matérielle d’un PC de crise",
- Chronique 14 : "Maitrise des risque et gestion de crise : un continuum impératif",
- Chronique 15 : "Méthode de gestion de crise par tableau de bord",
- Chronique 16 : "Les phases opérationnelles d’une gestion de crise",
- Chronique 17 : "Conseils en tactique",
- Chronique 18 : "La communication opérationnelle",
- Chronique 19 : "Communications INTERNE & EXTERNE",
- Chronique 20 : "Réseaux sociaux & gestion de crise".
- Chronique 21 : "Communiqués & conférences de presse"
- Chronique 22 : "Directeur et commandant des opérations internes DOI & COI"
- Chronique 23 : "CHEFFER, gagner en contrant les crises"
- Chronique 24 : "Eloge du doute"
- Chronique 25 : "WEI JI et Résilience"