Matériaux et matériels… à risques
L’anecdote est représentative du problème des vols sur chantier. Au milieu des années 2000, l’envolée des prix du cuivre pousse les plombiers et les installateurs de salles de bains, salles d’eau et de cuisine à se tourner vers les canalisations plastiques, souvent moins chères, mais surtout moins sensibles au vol... Cette remarque vaut aussi pour les entreprises de peinture, qui ont remarqué, depuis longtemps, que les teintes spéciales disparaissaient beaucoup moins souvent, que celles à base blanche ou des enduits “ton pierre”. Le raisonnement est aussi à retenir pour tous les outillages et les matériels assez coûteux : visseuses, marteaux perforateurs, scies circulaires, scies sauteuses, meuleuses… Certains fabricants ont trouvé une parade efficace, en équipant leurs équipements d’un système antivol. Ils doivent notamment être démarrés avec une clef spécifique. Ils peuvent ainsi être volés, mais seront inutilisables.
Certains matériaux, comme le cuivre, ont parfois été remplacés par des produits composites, moins sensibles au vol. [©Gérard Guérit]
Pour faire face à ces risques de vols, les entreprises ont de plus appris à fonctionner de manière différente. D’abord, en évitant de stocker, de transporter et de mettre en œuvre des matériaux et des systèmes sensibles au vol. Ensuite, en se faisant livrer directement sur les chantiers au fur et à mesure des besoins. Enfin, en responsabilisant les équipes, en particulier vis-à-vis de l’outillage électroportatif.
