Quelles solutions pour lutter contre les violences ?

DOSSIER
SECURITE DES LIEUX DE TRAVAIL || Prévention intrusion / malveillance / 11/12/2019

La prévention et la lutte contre les atteintes aux personnes et aux biens est un enjeu capital pour les établissements de santé et de soins, tant ces atteintes affectent la sérénité des conditions de travail et par contre coup, la mission de soin.

Pour commencer, il s’agira d’analyser les causes des violences et incivilités. Elles peuvent être classées en 3 catégories :

  • les facteurs humains : les relations soignants, soignés-entourage ; les relations hiérarchiques ; les relations entre collègues.
  • les facteurs institutionnels et organisationnels : l’organisation du travail, des services, des structures et des unités ; l’affectation des personnels ; leur formation initiale ou continue ; l’organisation de la vie en collectivité pour les patients et les résidents (horaires imposés, activités) ; les structures non adaptées à la pathologie des patients, la coordination des soins, la communication durant les transmissions, etc.
  • les facteurs architecturaux : l’aménagement et la conception des locaux ; la sécurité des lieux et du matériel ; l’accueil et la gestion de la fluidité des patients, etc.

site sous surveillance;

À l’issue de ce travail d’analyse, il convient de s’orienter sur les meilleures solutions adaptées au contexte de l’établissement dont, notamment :

  • les formations pratiques à la gestion des agressions verbales et des agressions physiques comprenant de façon corollaire un volet sur la communication,
  • les diverses formes de soutien (hiérarchique, juridique, médical, psychologique…) notamment dans les secteurs les plus sujets aux violences (quelles que soient leurs typologies),
  • les formations d’acquisition des connaissances de certaines pathologies notamment en psychiatrie, en gériatrie, en établissement d’accueil spécialisé, et du contexte spécifique de ces spécialités,
  • des échanges au sein et entre les diverses équipes soignantes sur le cas de tel ou tel patient, la posologie, éléments de prévention non négligeables (passage de consignes, CREX), transmission de l’expérience aux plus jeunes (savoir-faire, savoir-être, vigilance en fonction des situations…),
  • l’aménagement de lieux adaptés afin de permettre de s’échapper en cas de situation qui n’est plus maitrisable ou parce que le soignant, se retrouvant seul, ne peut plus faire face. la fourniture d’un matériel spécifique d’alerte fiable (DATI, PTI, etc.) et permettant une intervention rapide des autres soignants ou des personnels de sécurité-sûreté,
  • la fourniture d’un matériel de protection et de sécurité (masque de protection, manchon pour morsure ou griffure, etc.),
  • les contacts étroits et réguliers avec les partenaires institutionnels (police, gendarmerie, préfecture, parquet, etc.).


Pour s’engager dans une politique active et pérenne, le directeur d’établissement doit mettre en œuvre un « projet de service » impliquant l’ensemble des personnels, chacun à son niveau de responsabilité, afin de le traiter dans sa globalité (aspects humains, médicaux, psychologiques, administratifs, juridiques, techniques, logistiques, architecturaux, financiers, formations théoriques et pratiques, communication, systèmes d’informations, etc.).

Dossier extrait du rapport 2019 de l’ONVS portant sur les données collectées en 2018.

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