Violences en milieu de santé : chiffres clés 2018

DOSSIER
SECURITE DES LIEUX DE TRAVAIL || Prévention intrusion / malveillance / 11/12/2019

En 2018, l’ONVS a enregistré 23 360 signalements par 426 établissements déclarants (soit 7,35% des établissements inscrits sur la plateforme de l’ONVS)

  • 80% sont des signalements d’atteintes aux personnes dont 18% sont liées directement à un trouble psychique ou neuropsychique (TPN)
  • 20% sont des signalements d’atteintes aux biens (dont 2% sont liées directement à un TPN).


Les structures et unités déclarant le plus de violences sont

  • la psychiatrie (18%) : 3 931 signalements d’atteintes aux personnes - 874 atteintes aux biens
  • les urgences (16%) : 3 450 signalements d’atteintes aux personnes - 513 atteintes aux biens
  • les USLD/EHPAD (11%) : 2 510 signalements d’atteintes aux personnes - 253 atteintes aux biens
  • les unités de soins (9%) : 1 796 signalements d’atteintes aux personnes - 499 atteintes aux biens
  • la médecine (8%) : 1 625 signalements d’atteintes aux personnes - 469 atteintes aux biens


39 389 victimes d’atteintes aux personnes et aux biens ont été recensées, soit 33 431 victimes d’atteintes aux personnes et 5 958 victimes d’atteintes aux biens.

violence en milieu de santé

Parmi les victimes d’atteintes aux personnes, les personnels représentent 82% du total avec une subdivision de :

  • 94% pour les personnels de santé dont :
    • 9% de médecins (2 341), 47% d’infirmiers (12 120)
    • 44% d’AS et autres soignants (11 238)
  • 6% pour les personnels administratifs (1 901)


Les patients représentent 10% des victimes, les agents de sécurité 5%, les visiteurs 1%, les autres 2%.

Les auteurs des violences sont des patients à 71%, accompagnateurs et visiteurs 19%, autres 7%, personnels de santé 3%.
Les motifs des violences recensés sont majoritairement liés à un reproche relatif à la prise en charge du patient (59,1%). Le temps d’attente arrive en deuxième position mais de façon bien moindre (13,3%), devant l’alcoolisation (11,6%), les règlements de comptes dont des conflits familiaux (6,5%), les drogues (3,3%), les refus de prescriptions (3,1%), les diagnostics non acceptés (1,9%), les suicides et tentatives (1,2%). On note également des violences pour prise de photos ou de films, atteinte au principe de laïcité, etc.

Dans son rapport, l’ONVS propose des focus supplémentaires sur les services de psychiatrie, de gériatrie et des urgences, ainsi que sur 9 thématiques transversales à tous les services :

  • la teneur des insultes, des menaces physiques, des menaces de mort et leur impact négatif
  • les agents d’accueil, « souffre-douleur » de l’hôpital (?)
  • les agents de sûreté et de sécurité : un travail indispensable au bon fonctionnement des établissements
  • les intolérances à la « frustration » et leurs manifestations
  • les personnes « désorientées » : violences et conséquences
  • l’imprévisibilité et la soudaineté des violences
  • les infractions à caractère sexuel (« agressions sexuelles »)
  • l’impact négatif des violences sur les personnes témoins de faits de violence
  • l’impact positif de la présence pour autre cause des forces de l’ordre dans les établissements

Dossier extrait du rapport 2019 de l’ONVS portant sur les données collectées en 2018.

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