Emie Corbard - Etablissement psychiatrique de Loire-Atlantique Nord (Epsylan) : Harcèlement et les violences au travail : Epsylan s’engage avec Qualisocial

Harcèlement et les violences au travail : Epsylan s’engage avec Qualisocial

MANAGEMENT RH / QVT ||
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04/04/2022
Emie Corbard  - Etablissement psychiatrique de Loire-Atlantique Nord (Epsylan)
Emie Corbard
Responsable Ressources Humaines
Etablissement psychiatrique de Loire-Atlantique Nord (Epsylan)

Mis en place depuis janvier dernier, un vaste dispositif de signalement du harcèlement accompagné d’une campagne de sensibilisation a vu le jour au sein de l’établissement public de santé mentale, Epsylan. Créé avec l’entreprise Qualisocial, l’outil devrait permettre une meilleure détection des situations problématiques et une prise en charge efficace. Le point avec Emie Corbard.

Qu’est-ce qui vous a poussé à lancer cette campagne ?
En travaillant notre projet social, que nous élaborons depuis plusieurs années avec les objectifs généraux de la politique RH et sociale de l’établissement, différentes orientations ont été choisies. Parmi celles-ci, la promotion d’une politique de tolérance, avec différents axes dont les écarts de rémunération, ou encore la prévention des actes de violence, de discrimination ou de harcèlement.

Aujourd’hui, en dehors du domaine psychiatrique qui reste un métier où l’on fait face à la violence des patients, nous n’avons pas constaté de situations de harcèlement, de discrimination, ou de violences sexuelles. Mais ce n’est pas parce que nous ne le percevons pas que nous ne sommes pas concernés, et nous avons préféré nous intéresser à ces questions avant d’être confrontés à une situation de ce type.

Pourquoi avoir fait appel à l’entreprise Qualisocial ?
Nous avons beaucoup d’interlocuteurs et de nombreuses portes ouvertes au sein de l’établissement. Il y a notamment une assistance sociale dédiée au personnel, un médecin du travail, un service RH très disponible, des représentants du personnel très dynamiques… Mais nous souhaitions proposer un cadre neutre, de confiance. C’est pourquoi nous nous sommes orientés vers un système indépendant, qui permet aussi d’inclure l’établissement, sans « décentraliser le problème ».
Nous avons fait appel à Qualisocial pour rendre le dispositif impartial, et apporter un soutien actif à partir du moment où il y a des signalements.

Comment le dispositif marche concrètement ?
L’agent peut décider de faire un pré-signalement sur internet pour évoquer la situation et demander d’être rappelé, ou bien il appelle directement la ligne dédiée et est mis en relation avec un psychologue spécialisé. Cela permet d’échanger, de poser un contexte. Le psychologue va ensuite apporter des commentaires, cocher différentes cases qui lui sont proposées et nous transmet des statistiques anonymisées des échanges pour faire un point sur les signalements, les problématiques à traiter, les propositions apportées, etc. Si c’est une situation qui pose d’autres interrogations, Qualisocial peut nous recommander de la médiation, un audit, ou encore des interviews ; ils sont réellement force de proposition.
Ensuite, au sein de l’établissement, nous nous réunissons en groupe de travail de travail pour faire un comité de suivi autour de la situation évoquée, et tracer une solution à adopter dans une première solution qui peut être réévaluée en fonction du suivi.

Quels sont les premiers retours ?
Aujourd’hui, nous n’avons pas eu de signalement, mais nous nous laissons du temps. Nous avons travaillé avec Qualisocial sur une campagne d’affichage, diffusée tous les mois, dans un plan de communication assez soutenu avec une dimension un peu ludique.

En complément, nous travaillons aussi avec un centre de formation pour former le groupe de travail et les comités de suivi pour mieux prendre en charge les signalements. Mais nous souhaitons également former nos managers, nos cadres et tous nos professionnels à ces questions-là pour que chacun maîtrise les différentes notions autour du harcèlement et des violences au travail, et puisse être acteur de ces questions. Il s’agit aussi de faire émerger une prise de conscience chez certaines personnes qui n’avaient peut-être pas en tête les notions importantes.

Quelle suite souhaitez-vous donner à ce projet ?
Pour le moment, nous avons engagé le dispositif pour un an, avec un programme de formation qui a démarré au mois d’avril. Nous continuerons forcément des actions par la suite, mais pour le moment, nous nous laissons le temps de faire un bilan de la plateforme avant de savoir si on la reconduit l’année suivante. Mais avant d’envisager la suite, nous allons poursuivre nos efforts sur la communication et le lancement du dispositif.

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