L’échelle éco-rps® : évaluation du caractère exposant des situations de travail aux risques psychosociaux
L'évaluation des RPS : un problème de méthode
Le premier écueil se positionne sur le choix de l'objet de l'étude : doit-on évaluer le risque proprement dit ou les conséquences de l'exposition au risque, c'est-à-dire les troubles psychosociaux (bun-out, stress, altération de la santé mentale…) ? Bien d'autres viennent à l'esprit des acteurs de la prévention :
- faut-il évaluer seulement les situations où l'on a repéré des tensions ?
- comment établir la cotation ?
- comment intégrer ce travail au DUER ?
- doit-il être mis à jour tous les ans ?
Aujourd'hui, aucun outils n'est capable d'évaluer l'impact des situations de travail et ce de manière objective et précise.
Etat des lieux des méthodes employées
L'approche quantitative de l'évaluation (questionnaires Karasek, Sigriest…) présente plusieurs défauts qui empêchent la construction d'un plan d'action pertinent.
- Elle n'est valable que dans une perspective statistique (qu'appliquée à un grand nombre).
- Le poids d'une telle méthode empêche qu'elle soit effectuée régulièrement.
- Les modèles sur lesquels elle repose n'intègrent pas l'ensemble des facteurs d'exposition (comme la question des changements par exemple) et ne sont que partiels.
- Elle n'aborde pas les mécanismes à l'origine des difficultés éventuelles.
L'approche qualitative (entretiens ou observations) procure une vision fine et pertinente de la réalité mais n'est pas réellement opérante pour construire une cartographie à vocation exhaustive. Le recours à des prestataires externes spécialisés rend très difficile l'intégration des résultats aux démarches internes. De plus, il subsiste un doute sur la part d'interprétation dans les résultats étant donné le manque de cotation objectivée.
L'échelle éco-rps® : la réponse aux attentes des acteurs de la prévention
Cette échelle est tout à fait innovante : elle permet d'évaluer de manière quantifiée le caractère exposant des situations de travail aux risques psychosociaux. Elle dispose d'une cotation précise lui permettant par exemple d'identifier rapidement les situations jugées critiques. Celle-ci s'avère
efficace puisqu'elle prend en compte toutes les familles de facteurs d'exposition repérées dans la littérature sur le sujet.
L'échelle ne se limite pas à l'appréciation de certaines contraintes (exposition théorique) mais tient compte également des ressources disponibles pour le salarié. Cela permet d'obtenir une évaluation qui va plus loin que les approches qui considèrent que le salarié et l'organisation sont passifs face aux contraintes.
Enfin, elle répond parfaitement à la logique de prévention puisqu'elle permet une lecture de l'existant tout en donnant les clés pour analyser et comprendre les processus susceptibles de créer des points de tension ou d'altérer la santé des salariés.
Une aide indéniable à l'évaluation et à la prévention des risques psychosociaux
L'échelle éco-rps® peut être utilisée dans trois situations :
- pour analyser de manière spécifique une situation (par exemple lorsque l'on pense qu'elle peut avoir un caractère exposant mais que l'on ne peut en apprécier les causes effectives)
- pour approcher une unité de travail selon la logique du DUER
- pour faire la cartographie exhaustive d'une organisation (cela permet aux préventeurs d'avoir un outil homogène qui réponde à des exigences variées)
Il est important de noter qu'aucun outil ne doit se suffire à lui-même : il faut également mettre en place une réelle démarche de prévention ainsi qu'un travail collectif de réflexion sur les actions à mettre en œuvre. L'échelle éco-rps® est cependant un support très significatif.
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