Garry GOLDENBERG - FORUM OPEN-IPVIDEO : La Vidéoprotection, composante indispensable de la prévention des risques

La Vidéoprotection, composante indispensable de la prévention des risques

|| Sécurité Incendie / Sûreté - Malveillance
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20/12/2011
Garry GOLDENBERG - FORUM OPEN-IPVIDEO
Garry GOLDENBERG
Président
FORUM OPEN-IPVIDEO
Pouvez-vous nous présenter le Forum Open-IP- Vidéo ? Le Forum Open-IPVideo est une association professionnelle composée d’industriels du monde de la vidéosurveillance (constructeurs de caméras, éditeurs de logiciels, intégrateurs…)


Préventica - Pouvez-vous nous présenter le Forum Open IP Vidéo ?

Garry GOLDENBERG - Le Forum Open IP Vidéo est une association professionnelle composée d’industriels du monde de la vidéosurveillance (constructeurs de caméras, éditeurs de logiciels, intégrateurs…). Nous l’avons créée en 2009 dans le but d’assurer la promotion d'un environnement de vidéogestion ouvert, permettant aux opérateurs concernés, collectivités territoriales ou entreprises, de faire à tout moment les meilleurs choix technico-économiques, quel que soit le constructeur ou l'éditeur.

Prév - Quelles sont vos missions ?
G.G. - La vidéosurveillance en réseau est un système complexe composé de caméras, de systèmes d'enregistrement et de stockage, d’un réseau de transport, de serveurs, d’hyperviseurs, d’éléments d'analyse… Un fournisseur unique peut éventuellement proposer l’ensemble du système, mais celui-ci est généralement évolutif. Dans un premier temps, l’utilisateur installe une configuration de base. D’autres caméras ou logiciels avec des fonctionnalités plus performantes sont susceptibles de venir la compléter ensuite (le monde de la vidéogestion est en constante évolution), et ces nouveaux équipements peuvent ne pas être disponibles chez le fournisseur initial. Il est donc nécessaire de s’assurer que les différentes générations de produits peuvent fonctionner ensemble. Ce n’est pas forcément le cas aujourd’hui, dans la mesure où il n’existe pas encore de norme.
ère est donc d’assurer des tests d’interopérabilité entre les différents systèmes fabriqués par nos adhérents et de proposer un processus de labellisation. Ils concernent pour le moment les produits et services de vidéosurveillance, mais devraient être étendus au contrôle d’accès en 2012. Nous publions des résultats utilisés essentiellement par les industriels concernés, les bureaux d’études qui supervisent les appels d’offres, les entreprises utilisatrices, les opérateurs… Nos études ne sont cependant pas réservées à nos seuls membres : toute personne intéressée peut les consulter sur demande.

Prév - L’interopérabilité est ainsi la manière d’appréhender la vidéosurveillance de demain ?
G.G. - Oui bien sûr. On le constate d’ailleurs par la démarche volontariste des acteurs du marché, soucieux de ne pas conserver des clients captifs. Des accords individuels sont conclus par les professionnels engagés dans une démarche de compatibilité.
Il faut savoir que la vidéosurveillance ne consiste pas seulement à installer un capteur : voir les images n’est plus suffisant pour les entreprises. Tout un système est nécessaire pour les transporter, les enregistrer ou les analyser. À cette seule condition, la vidéosurveillance peut devenir un outil de protection des biens et des personnes, mais aussi de prévention. D’ailleurs, on parle de moins en moins de vidéosurveillance, mais plutôt de vidéoprotection, ou de vidéogestion.

Prév - Vous avez animé, à ce sujet, une conférence sur Préventica Bordeaux intitulée « La Vidéoprotection, composante indispensable de la prévention des risques ». Qu’y a-t-on appris ?
G.G. - La caméra est un capteur d’informations au même titre qu’un capteur de fumée ou d’incendie. Cet outil, bien utilisé, peut même s’avérer plus intelligent qu’un autre : la vidéosurveillance peut servir à détecter un départ de feu (voir les flammes ou la fumée), détecter une présence inopportune dans un lieu donné, être témoin d’une chute… Il faut donc la considérer comme un moyen supplémentaire de prévenir un risque.
Prenons l’exemple des sites industriels : un système de vidéogestion permet de déterminer si une vapeur est trop ou pas assez dense, vérifier la stabilité d’un sol ou observer le niveau de l’eau d’un barrage.
Nous ne sommes qu’au début de la vidéosurveillance : de nombreuses fonctionnalités restent encore à explorer. Un travail sur l’interopérabilité des équipements permet de mettre en place un système intégré de plus en plus performant (détection de mouvements, comptage, contrôle d’accès, mise en place d’alertes informatiques…) pour un coût raisonnable.

Prév - Quel message voulez-vous faire passer ?
G.G. - La conférence va permettre de sensibiliser les responsables de la prévention des risques, préventeurs, dirigeants, bureaux d’études ou installateurs aux nombreux avantages de la vidéosurveillance, de briser les idées reçues quant aux coûts de l’installation ou l’étendue des fonctionnalités. Leur faire comprendre également qu’il ne s’agit pas seulement de surveillance « anti-intrusion ».
Nous n’avons rien à vendre et sommes, de ce fait, plus objectifs quand il s’agit de débattre de la conception et de l’utilisation des systèmes de vidéogestion.
Par ailleurs, cet exposé sera également l’occasion de faire davantage connaître notre association et notre expertise.
Préventica est assurément le lieu idéal pour démontrer le bien-fondé d’un système de vidéoprotection utilisé comme détecteur de facteurs de risques.