Réforme de l'Afpa - L'organisme de formation en sursis

||
/
25/07/2012
L'Association nationale pour la formation professionnelle des adultes, qui emploie plus de 9.000 personnes et dispose de 210 centres en France, connaît une mutation délicate depuis l'ouverture à la concurrence du marché de la formation en 2009. Connaissan


L'Association nationale pour la formation professionnelle des adultes, qui emploie plus de 9.000 personnes et dispose de 210 centres en France, connaît une mutation délicate depuis l'ouverture à la concurrence du marché de la formation en 2009. Connaissant des difficultés financière, elle doit à tout prix se réorganiser.

Cogéré par l’État, les régions, les syndicats et le patronat, le premier organisme de formation professionnelle qui peinait à remplir ses sessions de formation et dont l’ex direction est accusée d’avoir «commis des fautes mais pas de malversation», avait vu ses frais de fonctionnement exploser (hors masse salariale) : + 28 % en trois ans, à 250 millions d'euros, alors que le chiffre d'affaires baissait de 17 %, à 865 millions. En cause les déboires de son financeur Dexia et une crise de gouvernance interne.
Le nouveau président de l'Afpa, Yves Barou, a affirmé vendredi que le premier organisme français de formation était dans une situation "tendue mais maîtrisée" et annoncé "un plan de refondation" pour début décembre.
La phase de transition dans laquelle l’organisme se trouve doit permettre à Yves Barou de faire face aux urgences. Le gouvernement lui a, en effet, confié une quadruple mission. Celle-ci consiste à «rebooster les activités», notamment avec les entreprises (18 % du chiffre d'affaires) mais également «écouter les messages envoyés par les prescripteurs régionaux», améliorer la compétitivité et donner une assise financière à l'association qui ne dispose pas de fonds propres.

Ce plan, dont les grandes orientations seront précisées en octobre, comportera aussi "des propositions plus globales" pour "fluidifier" le parcours d'entrée en formation des salariés et chômeurs et "réorganiser" la chaîne avec les autres acteurs (régions, Pôle Emploi, Etat).
La direction par intérim (un nouveau directeur est attendu avant l'automne) s'active à recouvrer "plusieurs dizaines de millions de créances" qui n'avaient pas été facturées aux clients a expliqué M. Barou. La trésorerie est désormais suffisante pour les trois mois à venir, assure-t-il.

Le futur modèle économique de l'Afpa sera basé sur une "forme de régulation" compte tenu "des missions de service public de l'Afpa", a précisé M. Barou. Il visera à "booster" les formations, notamment en direction des entreprises, et "améliorer la compétitivité" de l'Afpa.