Temps de travail : les salariés réclament plus de souplesse

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AMENAGEMENT DES ESPACES DE TRAVAIL || Aménagement des espaces
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04/07/2017

Selon une enquête réalisée par Opinonway pour Horoquartz, 43% des salariés déclarent travailler au-delà du temps inscrit dans leur contrat de travail.


Cette proportion passe à 59% chez les cadres. Ces dépassements d’horaires sont plus fréquents dans le secteur
tertiaire (services, commerce, banques, assurances…), que dans les entreprises où le temps de travail est traditionnellement mieux encadré (industrie, transports…).
« Les contraintes liées à certaines activités, dont l’ouverture au public ou le service à la clientèle, ont probablement un effet significatif, commente Thierry Bobineau, directeur marketing d’Horoquartz. On peut y voir également une relation différente à la mesure du temps de travail, avec un contexte règlementaire voire syndical moins encadré historiquement que dans l’industrie par exemple »

Ces dépassements ne sont pas forcément perçus comme « pénibles ». D’ailleurs, le fait de laisser plus de liberté sur les horaires de travail, notamment dans l’organisation de la journée, constitue un réel levier de motivation. Les avis des salariés et des managers convergent sur un point : les effets positifs de cette souplesse. « A 75%, ils pensent qu’elle génère une meilleure productivité des employés qui travaillent à leur rythme. Et 71% mentionnent une meilleure implication dans le travail », souligne Thierry Bobineau.

En revanche, les opinions divergent lorsque l’on aborde les effets négatifs de cette liberté. Ainsi, 51% des salariés évoquent le risque de retards répétés, contre 84% côté managers. Le risque que le temps de présence dans l’entreprise soit inférieur à la durée de travail requise est pointé par 44% des salariés et 76% des encadrants. Enfin, 76% des managers estiment que cette souplesse pourrait les mettre en difficulté par rapport à leur propre hiérarchie, alors que 39% des salariés évoquent ce risque possible.

« Si tous convergent sur les avantages à laisser de la souplesse aux collaborateurs, on voit clairement que les managers anticipent les difficultés pratiques, commente Thierry Bobineau. Ils craignent d’assumer la responsabilité de dérives possibles, notamment si cette liberté devait se traduire par une baisse de la performance. »