« Un chef d’entreprise, c’est une personne qui se jette d’une falaise. Et avant de toucher le sol...

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02/03/2022

... il a été capable de construire un avion » Reid Hoffman, fondateur de Linkedin. De deux choses l’une, soit il échoue, et il y aura des victimes. Soit il réussit par un looping monumental de dernière minute, en espérant ne pas rendre malade tout son équipage……


C’est là toute la différence entre l’entreprise que nous appellerons « traditionnelle » et la startup.
Il est indispensable de bien définir cela avant même de parler de QVT dans ces entreprises.

Selon la Banque Publique d’Investissement (BPI France) :  littéralement "entreprise qui démarre", la startup est liée à la notion d’expérimentation d'une nouvelle activité, sur un nouveau marché, avec un risque difficile à évaluer. Steve Blank la définie ainsi : une "organisation temporaire à la recherche d'un business model industrialisable, rentable et permettant la croissance".

Il y a ici, 2 notions que normalement on réfute voir banni dans toute « bonne entreprise » :  la notion de risque non maitrisé et celle de temporalité courte.

C’est un peu comme si l’on comparait le village traditionnel, avec ses centaines d’années d’histoire, son église, et ses commerces, avec la ville nouvelle, où l’on trouve tout : les parcs de jeux, des boulangeries, des restaurants au pied des immeubles avec leurs vastes balcons…
Et pourtant : dans ses villes nouvelles, la vie ne prend pas forcément. On y vient, on y dort et on repart.
Il faut donc trouver des « artifices » pour que cette mayonnaise prenne.
Il faut de l’engrais, pour faire pousser plus vite les plantes.
On aime ou pas, mais si l’on veut une plante, un arbre ou une culture, totalement naturelle, il faut du temps, de l’enracinement… sinon, il faut de l’engrais.

En entreprise, c’est la même chose, la culture d’entreprise, la culture de Santé et Sécurité au Travail, cela ne se décrète pas du jour au lendemain. Ça se travaille, il y a des saisonnalités, et si on veut aller plus vite parce qu’on n’a pas le choix, comme pour les startups, il faut de l’engrais.
Les baby-foot, les stands de massage, la culture de plans de tomates sur les toit-terrasses, le tout orchestré par un Chief Happyness Officer ….
Autant de caricatures me direz-vous. Et bien pas forcément, car ce sont des ingrédients indispensables à une maturation de culture rapide et exponentielle.
Sur les 10 startup en QVT qui ont le mieux fonctionné en 2019, 3 n’existent plus.
Parmi les autres, une application qui permet d’adresser des « kiff » à ses collègues pour les booster, un algorithme d’affinités qui permet de rencontrer les « bons collègues » à la machine à café, ou encore une « uberisation » des massages sur commande…

L’idée du propos n’est surtout pas d’opposer un modèle à un autre. D’ailleurs, ce ne sont pas du tout les mêmes personnes qui travaillent dans ces deux mondes. Dans les startups, on trouve des jeunes générations, qui cherchent de la liberté et n’ont pas de contraintes pour travailler n’importe où et n’importe quand. Lorsque l’on est installé familialement, on recherche davantage de cadre et de stabilité.
Au final, il y a une QVT pour tous.