L’humain au cœur du projet d’entreprise de la société de nettoyage CLEANING BIO (Loos)

L’humain au cœur du projet d’entreprise de la société de nettoyage CLEANING BIO (Loos)
DOSSIER
SANTE ET ENVIRONNEMENTS POLLUANTS || Hygiène / propreté / décontamination / 25/04/2016

Le secteur de la propreté représente aujourd’hui près de 500 000 emplois sur le territoire national. Avec  66% d’entreprises de moins de 10 salariés, il s’agit d’un secteur très atomisé même si quelques grands acteurs nationaux se développent.
A partir du siège social de Loos, les 250 collaborateurs du groupe CLEANING BIO interviennent principalement dans le tertiaire (crèches, bureaux, parties communes d’immeubles). Présent sur toute la zone Nord-Pas-de-Calais, le groupe propose également des prestations de nettoyage spécialisé : tags, vitres et façades, par exemple.
Dans un secteur d’activité traditionnellement associé à des conditions de travail difficiles, à des contrats souvent précaires ou à temps partiel, CLEANING BIO se démarque en proposant un management à taille humaine et en n’hésitant pas à investir dans des matériels et consommables plus respectueux de la santé des salariés.
Charlotte Sierpinski, chargée des Ressources Humaines, a accepté de répondre à nos questions et de détailler cette stratégie.

Recruter des profils diversifiés et les accompagner

Depuis son origine, la société a fait le choix d’un recrutement axé sur la diversité sociale et culturelle, mais aussi à rebours des habitudes du secteur avec une pyramide des âges très diversifiée. CLEANING BIO travaille en partenariat avec les Cap Emploi1, les associations de réinsertion ainsi que les Ecoles de la 2ème Chance2. Potentiellement, un certain nombre de personnes rencontrant des difficultés sociales sont donc intégrées dans l’équipe.
C’est pourquoi un dispositif d’écoute sociale existe depuis plusieurs années. Il s’agit d’un espace confidentiel de discussion entre le salarié qui le souhaite et les dirigeants de l’entreprise. Ceux-ci peuvent ensuite décider au cas par cas d’aides concrètes comme par exemple :

  • une aide pour l’obtention d’un logement en urgence,
  • un appui à l’apprentissage de la conduite,
  • des avances sur salaire,
  • une mise en relation vers les services-ressources, afin de régler une situation difficile.

C’est dans un climat d’entraide et de dialogue que la personne qui en exprime le besoin peut être accompagnée sur une problématique ponctuelle, en étant avant tout encouragée à trouver elle-même ses propres solutions. Désormais bien ancré dans les habitudes, ce dispositif participe à un environnement bienveillant et collaboratif au sein duquel chaque salarié se sent respecté et considéré dans son individualité.

 

Valoriser chaque collaborateur dans sa singularité pour vaincre les préjugés

Le ménage des bureaux se pratiquant habituellement tôt le matin ou tard le soir, l’une des contraintes du secteur nettoyage-propreté est le travail à temps partiel, souvent en horaires décalés et réparti sur divers sites géographiques, ce qui entraîne des temps de transport très fastidieux pour les collaborateurs.
De plus, le métier d’agent de nettoyage est physiquement exigeant et souffre d’un manque de reconnaissance criant de la part du public en général et de certains clients en particulier.

CLEANING BIO a fait le choix audacieux de proposer exclusivement ses prestations en journée, éventuellement en profitant des pauses-déjeuners pour les travaux les plus bruyants. En rupture avec les habitudes du secteur, ce choix est avant tout né de la volonté d’améliorer les conditions de travail des agents. Afin de généraliser ces pratiques, l’entreprise participe activement au groupe de travail interprofessionnel mené par le FARE Propreté3 visant à insuffler un mouvement dans ce sens au sein de la branche Propreté.
De plus, le choix des sites de travail et des horaires est systématiquement mis en regard des lieux de domicile des agents ainsi que de leurs éventuelles contraintes familiales.
Enfin, afin de promouvoir un nouveau regard sur les personnels de nettoyage et d’entretien des bureaux, un partenariat original a été conclu avec l’entreprise de livraison de paniers de fruits « Les paniers de Léa ». Dans chaque site, le collaborateur CLEANING BIO apporte un panier à son interlocuteur. Identifiée avec le nom de l’agent, cette corbeille de fruits est ensuite mise à disposition des salariés de l’entreprise. L’anonymat est ainsi rompu et une certaine reconnaissance du travail peut s’instaurer.
Plus généralement, les salariés ne sont pas considérés comme de simples exécutants, ils ont par exemple la responsabilité entière de leurs commandes de produits d’entretien, ce qui est très apprécié.

Sélectionner des produits et matériels respectueux de la santé des personnels

CLEANING BIOLe travail de nettoyage nécessite l’utilisation de différents produits qui doivent allier efficacité et respect de la santé des utilisateurs comme des personnes présentes dans les locaux. CLEANING BIO travaille sur ce sujet en étroite collaboration avec le pôle santé au travail de la région Nord : avant l’achat de tout nouveau produit, une analyse toxicologique est systématiquement demandée à la médecine du travail, comme l’explique Charlotte Sierpinski : « Nous ne nous limitons pas aux notices des fabricants, ni aux fiches de données de sécurité (FDS). Nous allons au-delà de la réglementation en sélectionnant les produits qui ont le moins d’impact sur la santé et sur l’environnement. Cela correspond pour 90% à des produits éco-labellisés. » Cette stratégie implique une veille sur les produits innovants de nettoyage et de désinfection, ce qui permet à l’entreprise de proposer à ses clients une offre différenciante comme par exemple la bio-désinfection ou le retrait de tags et de chewing-gum à l’aide de produits écologiques.

Une analyse a également été menée avec le concours de la médecine du travail en ce qui concerne les postes de travail, afin de limiter les risques de blessures et de troubles musculo-squelettiques. C’est ainsi qu’un investissement en nouveau matériel a été décidé, représentant 20 000 € en 2015 :

  • des aspirateurs plus légers et plus maniables,
  • 50 presses à la main ou au pied, permettant d’éviter des manipulations répétées comme celle de tordre une serpillère,
  • des plumeaux télescopiques et incurvés afin d’éviter des mauvaises positions,
  • du matériel spécifique de nettoyage des containers de poubelle, afin d’éviter à l’agent de se courber pour en nettoyer le fond,
  • un convoyeur sur roue permettant de déplacer facilement les containers sur un terrain en pente.

Outre son objectif initial d’amélioration des conditions de travail, cette démarche de progrès permet de plus à l’entreprise de renforcer son positionnement commercial : « Nous nous inscrivons dans la démarche RSE des entreprises, qui sont de plus en plus attentives à ces aspects lors de leurs appels d’offre. C’est ainsi que nous avons fidélisé des clients comme un site d’AG2R La Mondiale ou le théâtre « Le Colisée » à Roubaix » souligne Charlotte Sierpinski. Il est vrai que malgré une concurrence accrue, l’entreprise a connu une croissance régulière et constante depuis sa création en 1996, prouvant qu’un engagement sociétal sincère est aussi source de réussite économique pérenne.

A propos de CLEANING BIO  :
Première entreprise Française de propreté à obtenir la norme DEVELOPPEMENT DURABLE ISO 26000, CLEANING BIO propose des prestations de nettoyage et d’entretien des locaux à des clients aussi divers que les crèches, magasins, bureaux, parties communes des immeubles… Le Groupe assure aussi le nettoyage en milieu urbain des façades, bardages et toitures et en supprimant tags et graffitis. Basé à Loos, CLEANING BIO emploie aujourd’hui 250 collaborateurs qui interviennent dans tout le Nord-Pas-de-Calais.
www.cleaningbio.eu

1.CAP Emploi est le réseau national regroupant des Organismes de Placement Spécialisés assurant une mission de service public, inscrits dans le cadre de la loi Handicap de Février 2005 et dédiés à l’insertion professionnelle des personnes handicapées.
2.Les Écoles de la 2e Chance (E2C) ont pour objectif d'assurer l'insertion sociale et professionnelle de jeunes adultes de 18 à 25 ans sans qualification et sans emploi. En 2014, les E2C ont accueilli 14 385  jeunes.
3.Financé par une contribution de toutes les entreprises de la branche professionnelle, le Fare accompagne le développement économique et social du secteur.

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