Violences sexistes et sexuelles au travail : un vrai risque professionnel
C’est un risque professionnel qui doit désormais faire l’objet d’un véritable plan de prévention en entreprise. A ce titre, l’employeur-e doit articuler 3 niveaux de prévention :
- 1. Primaire : pour agir en amont des risques d’agissements sexistes, de harcèlement sexuel et d'agressions sexuelles par des mesures collectives et organisationnelles,
- 2. Secondaire : pour sensibiliser et former les acteurs de l’entreprise,
- 3. Tertiaire : pour alerter et accompagner les personnes concernées.
Sessions de formation et de sensibilisation, chartes internes, dispositif d’écoute… constituent aujourd’hui les principales mesures adoptées par les entreprises pour prévenir les agissements sexistes, le harcèlement sexuel et les agressions sexuelles. Si ces actions ont toute leur utilité, elles ne suffisent pas à construire une démarche de prévention globale. Il est nécessaire, en complément, de mettre en place des actions de prévention « primaire » : c’est-à-dire des actions permettant d’empêcher durablement la survenue de ces agissements et favorisant un environnement de travail serein pour toutes et tous.
Richard Abadie, directeur général de l’Anact