Philippe Bonte - Président : CSP Pouancé récompensé pour son programme HSE

CSP Pouancé récompensé pour son programme HSE

ORGANISATION DE LA PREVENTION || Organisation du travail
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21/06/2021
Philippe Bonte  -  Président
Philippe Bonte
CSP Europe
Président

Lauréate du programme «Environmental Health and Safety Awards» de la société Continental Structural Plastics (CSP) du groupe Teijin, l’entreprise CSP Pouancé (Maine-et-Loire) vient de remporter le prix de la meilleure amélioration du programme HSE pour un petit établissement. Une distinction qui fait écho aux nombreuses actions menées par la structure ces dernières années.

Pouvez-vous présenter votre entreprise ?
Notre groupe compte actuellement près de 4500 personnes, dédiées essentiellement à la création de matériaux composites légers pour la production de panneaux de carrosserie de classe A, de boites de ramassage et de composants structurels pour les industries automobile et du transport.
Au sein de Pouancé, nous sommes une plus petite équipe. J’ai démarré seul en 2013 et nous sommes actuellement 25 personnes, sur un site couvert de 22 000 mètres carré et 7 hectares de terrain. Nous faisons de la R&D pour développer des matériaux et des procédés d’allègement pour l’automobile, avec la particularité de posséder des moyens industriels très important nous permettant de démontrer des process à l’échelle 1.

Quels sont les enjeux auxquelles vous êtes confrontés ? Quelles actions ont été menées ?
Nous sommes donc une petite équipe dans une très grande usine, avec beaucoup d’équipements. Dans le cadre de la R&D, contrairement à une production en série, nous utilisons ces équipements de façon ponctuelle en essayant d’innover. Donc les notions de sécurité sont d’autant plus difficiles à appréhender.
Nous avons également une double population : une équipe opération avec des gens d’expérience, aguerris sur les problématiques environnement et sécurité, et une population très jeune qui nous rejoint généralement après les études. Donc il a fallu lier les deux : des gens expérimentés qui peuvent parfois faire moins attention et des jeunes qui n’ont pas l’expérience, pour lesquels il faut être vigilant.
Dès notre création, nous avions l’envie de nous engager dans une démarche Hygiène, Sécurité et Environnement (HSE), mais nous répondons aussi aux exigences du groupe. Nous avons une politique claire zéro accident. C’est pourquoi nous avons mis en place 43 plans d’actions au sein de notre structure.
Le point numéro 1, c’est la sécurité. Donc nous avons tout fait pour remonter à la source et prévenir les risques. Récemment, nous avons également passé l’ISO 9000 avec succès, avec zéro non-conformité. Mais j’ai toujours eu la volonté de faire de Pouancé un exemple en matière d’environnement. Grâce à notre activité R&D, notre petite taille, mais aussi une certaine culture française et européenne, je pense que nous avons le recul nécessaire pour mettre en place des technologies innovantes pour une activité performante et durable.

À moyen et long terme, quels sont vos projets et vos objectifs ?
L’activité va fortement évoluer sur le site. A partir de cette année, nous mettons en place une production de « Sheet Moulding Coumpound » (SMC), un semi-produit composé de rouleaux de matières. La deuxième activité, qui a été une décision prise récemment, sera de devenir le premier fournisseur de préforme en fibre de carbone. D’ici 3 à 4 ans, nous devrions passer d’un effectif de 25 à 50 personnes pour grandir et générer du chiffre d’affaires de ventre, tout en conservant notre activité de R&D.

Comment vous adaptez-vous à cette nouvelle échelle ?
C’est une culture d’entreprise. Dans l’équipe que nous avons bâtie, nous avons beaucoup de gens expérimentés et impliqués. Ensuite, nous avons des directives groupes, qui nous guident et nous imposent des normes à respecter. Cela nous permet d’atteindre un niveau d’exigence souvent supérieur aux règles françaises. Il y a bien sûr un peu de fierté dans l’équipe d’avoir reçu le prix HSE, mais nous avons vraiment une culture intégrée du « non-compromis ». Et que cela soit reconnu, c’est une très belle chose.