La cyberfraude préoccupe de plus en plus les entreprises françaises

cyberfraude
SECURITE DES LIEUX DE TRAVAIL || Sécurité des lieux
/
22/09/2015

Selon une étude publiée récemment, 69% des entreprises s'estiment exposées au risque de cybercriminalité.


La fraude constitue indéniablement un sujet de préoccupation prioritaire pour les entreprises en 2015. Amplifié par la crise économique et l’usage intensif des nouvelles technologies, ce phénomène concerne aujourd’hui tous les secteurs d’activité et toutes les tailles d’entreprises. Il ne n’agit plus pour les dirigeants d’un risque théorique puisque 77% des entités interrogées ont d’ores et déjà subi un cas de fraude au cours des cinq dernières années.

Les données extraites d'une étude publiée par Grant Thornton, groupe d'audit et de conseil, révèlent que parmi les différentes typologies de fraudes qui existent, les cas qui préoccupent le plus les entreprises sont la Cyber criminalité (69%), la planification comptable et financière (53%), les détournements d’actifs (51%) et l’escroquerie (49%) en tête, suivis par des cas de corruption, de blanchissement, de favoritisme (octroi d’un avantage injustifié) et de fraude fiscale.
A noter également, plus de la moitié des cas de fraudes subis ont impliqué, de manière exclusive (35%) ou partielle (23%), les collaborateurs de l’entreprise elle-même.

Actions de prévention, mise en place en interne d’outils de lutte contre la fraude… Les pratiques des entreprises varient fortement et bien qu’elles soient aujourd’hui conscientes de cette menace (37 % d’entre-elles considèrent le sujet comme important et 58% comme étant très important), les résultats de l’enquête laissent néanmoins apparaître que les dirigeants se déclarent aujourd’hui plus fortement attachés au développement de la prévention (86%) et de la détection (88%) qu’aux moyens de lutte mis en oeuvre, ces derniers ne leur permettant bien souvent que de traiter les cas de fraude une fois survenus et non de les anticiper.

Des tendances importantes se distinguent cependant au sein des entreprises qui choisissent d’investir dans un dispositif de lutte opérationnel.

  • La transformation de la culture d’entreprise, pour reconnaître et accepter de prendre en charge le risque de fraude. Elle s’effectue par la poursuite et l’intensification des démarches visant à sensibiliser les collaborateurs.
  • Des actions de prévention réalisées lors de la formation des équipes sur les moyens de lutte pouvant être mise en place au sein des différents métiers.
  • La création d’un service dédié au pilotage de ces dispositifs dont les missions sont essentiellement centrées autour de la mise en oeuvre d’actions de contrôle.
  • La mise en place de solutions de data analytics (en interne ou en externe), au travers de modèles de plus en plus sophistiqués (prédictif, outils de scoring, profilage, etc.). L’industrialisation de la détection des cas potentiels de fraude permet de ne plus se limiter aux cas détectés « trop tard » mais de pouvoir prévenir ces derniers.