Qualité de vie au travail et culture de prévention sont au coeur du 3ème Plan Santé au Travail

plan santé travail
ORGANISATION DE LA PREVENTION || Management SST
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10/12/2015

Le Conseil d’Orientation des Conditions de Travail (COCT) a adopté le 8 décembre le troisième Plan Santé au Travail qui constituera la feuille de route du gouvernement en matière de santé au travail pour la période de 2016 à 2020.


Ce plan marque une réelle évolution dans la concertation entre pouvoirs publics, organisations patronales et organisations syndicales. En effet, pour la première fois, ce sont les partenaires sociaux qui ont élaboré les orientations du Plan Santé au Travail.

Ces orientations innovantes vont structurer l'action des organismes de prévention pour les cinq années à venir  autour de sept lignes directrices :

  • faire de la prévention une priorité, en rupture avec une approche faisant prévaloir la réparation ;
  • développer l’accompagnement des travailleurs et des entreprises dans la prévention de la désinsertion professionnelle ;
  • faire de la qualité de vie au travail un objet stratégique et en favoriser la mise en œuvre ;
  • simplifier les normes, pour une plus grande efficience des règles de prévention ;
  • prioriser certains risques ;
  • rassembler et mettre en perspective les données de santé au travail ;
  • structurer un système d’acteurs, afin d’assurer une gouvernance partagée et opérationnelle de la santé au travail.

Mettre la prévention au coeur des préoccupations relatives au travail est le premier axe stratégique défini dans ce PST 3. La culture de prévention fait ainsi l’objet d’actions visant à la développer, mobilisant les leviers essentiels que sont l’information, la formation, l’évaluation des risques et la conception des environnements de travail. Elle irrigue également les actions menées sur des risques identifiés comme prioritaires :

  • la poursuite des efforts sur plusieurs risques « classiques » (chutes de hauteur et de plain-pied, risque chimique, risque routier professionnel) ;
  • la prise en compte des risques organisationnels, qui mobilisent les problématiques de la conception du travail et du management (usure professionnelle, risques psychosociaux) ;
  • l’anticipation de risques émergents (perturbateurs endocriniens, nanomatériaux, impact des technologies numériques)

Le deuxième axe stratégique concerne l'amélioration de la qualité de vie au travail, levier de santé, de maintien en emploi des travailleurs et de performance économique et sociale de l’entreprise. Plusieurs actions du PST visent ainsi à valoriser le travail en l’inscrivant dans une dynamique d’amélioration conjointe du bien-être et de la performance, mettant en évidence qu’il est facteur de progrès économique et social. Ainsi, le plan prend en compte des problématiques plus larges que la seule prévention des risques et resitue la qualité du travail comme un enjeu essentiel, ce que traduit par exemple le concept de travail-santé.

Pour mettre en oeuvre ces actions, le PST mise sur un renforcement du dialogue social et des ressources de la politique de prévention, en structurant un système d’acteurs, notamment en direction des TPE-PME. La réalisation de cet objectif passe notamment par la simplification de la réglementation, l’adaptation des informations, outils et bonnes pratiques diffusés aux besoins des publics visés et la mise en place d’une offre d’accompagnement des acteurs de l’entreprise.

Elle passe également par une action ciblée auprès des PME-TPE, conçue au plus près des besoins et des préoccupations de celles-ci. Des modalités d’action adaptées doivent être développées, qui passent notamment par un effort de coordination des nombreux acteurs intervenant en région auprès de ces entreprises, de mise en cohérence des messages qu’ils portent et des accompagnements qu’ils proposent ainsi que par la mobilisation d’acteurs relais. Ces modalités d’action seront construites autour de la prévention des risques prioritaires sur la durée du plan.

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