Le cancer du sein d’une ex-infirmière reconnu comme maladie professionnelle

ORGANISATION DE LA PREVENTION || AT / MP - Pénibilité
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10/04/2023

Pour la première fois, le cancer du sein d’une ancienne infirmière de l’hôpital de Sarreguemines en Moselle a été reconnu comme maladie professionnelle.


Bien que le chemin juridique et administratif ait été long, les experts ont fini par qualifier de « maladie professionnelle » le cancer du sein de Martine, ex-membre du groupe hospitalier mosellan. En effet, dans leur rapport, ces derniers ont établi le lien « direct et essentiel » entre l’activité professionnelle effectuée des années durant et le cancer dont souffre la victime. 

Les travaux de L’institut national de santé et de la recherche médicale (ISERM) et de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) ont été grandement utiles pour parvenir à établir une telle conclusion.

Selon l’ISERM, les femmes non ménopausées travaillant de nuit sont davantage susceptibles de développer un cancer du sein que les autres. Ce risque est d’autant plus important si cette activité nocturne est pratiquée plus de 2 nuits par semaine pendant plus de 10 ans.

L’INRS approuve ce propos en énonçant que les femmes sont une « population à risque » face au travail de nuit et que celui-ci peut « altérer de manière plus ou moins grave la santé » de celle qui pratique de tels horaires.

Aujourd’hui, le syndicat national CFDT Mineurs mobilisé tout au long de cette affaire souhaite que le cancer du sein soit définitivement inscrit au registre des maladies professionnelles.