Laurent Vincent - HSE IUT de Saint-Denis : Le BUT HSE, un diplôme réputé de la Santé Sécurité au Travail

Le BUT HSE, un diplôme réputé de la Santé Sécurité au Travail

ORGANISATION DE LA PREVENTION ||
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13/04/2022
Laurent Vincent  - HSE IUT de Saint-Denis
Laurent Vincent
Chef de département adjoint (membre du bureau de l'Assemblée des Chefs de Département HSE)
HSE IUT de Saint-Denis

Remplaçant le DUT HSE, Le Bachelor Universitaire de Technologie (BUT) Hygiène Sécurité Environnement : Science du danger et management des risques professionnels, technologiques et environnementaux est un diplôme national, construit en collaboration avec 18 départements HSE du territoire. Laurent Vincent présente cette formation, reconnue pour sa qualité dans son secteur.

Que contient cette formation ?
Notre diplôme s’articule autour d’un référentiel de cinq compétences :

  • L’analyse des risques
  • La maîtrise de ces risques
  • La réponse aux situations d’urgence et de crise
  • L’animation des démarches
  • L’accompagnement de la direction dans son management QHSSE, à partir de la deuxième année

Il s’agit d’une formation accessible avec un niveau bac, qui accorde un niveau licence, donc BAC+3, sur tout le domaine HSE. Donc en santé travail, sécurité des installations, maîtrise de l’impact environnemental, protection des populations… Sur ses fondamentaux, ce BUT reste assez similaire à son prédécesseur, mais nous avons ajouté une dimension « management » en plus de la formation technique.

L’enseignement repose sur trois piliers majeurs :  un aspect scientifique pour l’analyse et la compréhension des risques et de leurs causes, un volet juridique et règlementaire, et enfin tout ce qui tourne autour des relations humaines.

À noter que nous sommes un diplôme national, construit avec 18 départements HSE, mais avec un tiers d’adaptation locale dans l’enseignement. Cela permet d’orienter le diplôme en fonction du territoire où il est obtenu, mais aussi en fonction des experts de l’université concernée pour mettre à profit leurs connaissances.

À qui s’adresse-t-elle ?
Le secteur HSE, ce sont tout d’abord des métiers tournés vers les relations humaines, l’empathie et la communication. Il est important d’en avoir conscience. Ce sont aussi des métiers qui plairont à ceux qui aiment comprendre des situations, mener des enquêtes, chercher des solutions pour améliorer les choses. Pour ceux qui souhaiteraient postuler, nous sommes ouverts au bac général, mais nous exigeons généralement au minimum une spécialité scientifique, qui nous semble nécessaire pour cette formation. Nous ouvrons également nos portes aux bacs technologiques comprenant un enseignement scientifique (STI2D, STL, et dans une moindre mesure ST2S).

Quelles sont les particularités de ce BUT ?
Nous sommes une formation universitaire et nous en sommes fiers. Nous avons une grande vigilance sur le contenu de nos enseignements, et les entreprises sont agréablement surprises quand elles découvrent tout ce que nous traitons avec nos étudiants.

Mais la spécificité du BUT HSE repose essentiellement sur son organisation. Nous avons travaillé avec un laboratoire de l’université de Liège, spécialisé dans l’implémentation de l’approche par compétences dans le monde universitaire, pour concevoir son fonctionnement. L’idée, c’est qu’à la fin de chaque année, l’étudiant peut valoriser un niveau de professionnalisation.

Pour cela, nous orientons la première année sur les types de situations locales, et durant la deuxième année nous commençons à réfléchir à l’entreprise. En fin de deuxième année, les étudiants sont en théorie capables de gérer tous les aspects HSE d’une petite PME. Et enfin, en troisième année, nous montons d’un cran avec le côté organisationnel, les risques spécifiques, les rapports avec la direction, etc. Ce fonctionnement par paliers permet chaque année de mettre en application, dans des mises en situation professionnelles, le contenu théorique abordé. Lorsque les étudiants arrivent dans le monde du travail, ils ont donc déjà un bagage solide. L’avantage par rapport à avant, c’est qu’avec un stage, l’expérience dépendait beaucoup de l’entreprise hôte. Désormais, la formation exige clairement que les étudiants soient passés par toutes les situations typiques que le préventeur peut rencontrer.

Que deviennent vos élèves à l’issue de cette formation ?
Conformément à la consigne donnée par le Ministère, nous poursuivons l’objectif d’avoir une moitié d’élève qui décide de poursuivre ses études pour acquérir une spécialisation en master, et l’autre moitié qui se dirige vers l’insertion professionnelle.

Pour celles et ceux qui poursuivent jusqu’au bac+5, les écoles d’ingénieur en gestion des risques leur sont ouvertes, mais aussi des masters qui leur permettront de se spécialiser par exemple en ergonomie, génie de l’environnement ou sécurité globale.

Beaucoup d’étudiants deviennent des préventeurs généralistes. Cela les amène à gérer les aspects santé travail, la sécurité des installations, etc. Avec souvent d’autres missions complémentaires confiées par l’entreprise, car le domaine HSE est à la croisée de nombreuses disciplines.

Mais il y a aussi des postes plus spécialisés, avec des étudiants qui vont aller sur des chantiers par exemple, avec une « casquette » SST ou Environnement. Nous sommes également approchés par les bureaux de contrôle, qui cherchent à remplacer les nombreux coordinateurs sécurité protection de la santé qui partent à la retraite, et considèrent que les profils HSE sont très adaptés pour ce métier-là.

Certains se préparent également aux concours d’officiers sapeurs-pompiers professionnels, qui historiquement sont très liés à notre formation.

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