Mathilde Doremus / Issa Sissoko - Mairie de Rambouillet : Rambo’zen : un plan d’action pour prévenir les risques dans la fonction publique

Rambo’zen : un plan d’action pour prévenir les risques dans la fonction publique

MANAGEMENT RH / QVT ||
/
30/03/2022
Mathilde Doremus / Issa Sissoko  - Mairie de Rambouillet
Mathilde Doremus / Issa Sissoko
Responsable du Pôle Emploi, Compétences et Prévention et adjointe à la DRH / Apprenti ergonome du travail
Mairie de Rambouillet

Déployé depuis 2019 à Rambouillet (78), le plan d’action « Rambo’zen » entend prévenir les RPS, développer le bien-être et la santé au travail des agents de la ville à travers une cinquantaine d’actions. Parmi celles-ci, le projet « Rambo’sport » compte largement développer la culture du « sport santé au travail » dans la commune. Le point avec Mathilde Doremus et Issa Sissoko.

En quoi consiste Rambo’zen ? Qu’est-ce qui vous a poussé à développer ce plan d’action ?
Mathilde Doremus : Le projet est né d’une concertation après la réalisation d’un audit sur les RPS dans la commune. Le constat n’était pas alarmant, mais nous sommes tout de même dans une situation avec un faible turnover et donc un vieillissement des équipes. Cela peut conduire à une multiplication des risques, surtout pour les postes dits pénibles. C’est pourquoi nous avons décidé de lancer un plan de 53 actions destinées à améliorer la prévention et la QVT. Ce plan impliquait notamment un recrutement, qui s’est concrétisé avec l’arrivée d’Issa, apprenti ergonome du travail, largement responsable du développement du projet « Rambo’sport ».

Issa Sissoko : L’audit mené en 2018 a permis de constater une augmentation de l’absentéisme sur certaines filières métier. Avec la mise en place de Rambo’zen, cet absentéisme a commencé à baisser sur ces services. Pour nous, le plan d’action répond à toutes ces problématiques, mais c’était aussi l’occasion de développer une nouvelle culture d’intervention ; de passer du curatif au préventif. Rambo'sport, c'est un programme qui permet la mise en place de séances de sport gratuites trois midis par semaine avec des activités au choix (yoga, badminton, piloxing), d’ateliers de renforcement musculaire, mais également de modules d'apprentissage des bons gestes pour se préserver. Au-delà des bénéfices physiques, nous souhaitons aussi créer une cohésion et un enthousiasme autour d’une culture de sport santé au travail.


Quels retours avez-vous reçus ?
Mathilde Doremus : Les constats sont extrêmement positifs. Les agents sont heureux de pouvoir faire une activité sportive gratuitement sur leur temps de travail, et cela favorise les rencontres entre les services.
Issa Sissoko : Il y a une véritable demande. Notre objectif est de mener une évaluation plus précise des bénéfices, et de développer une offre encore plus large.

Comment le projet devrait-il évoluer ? D’autres initiatives similaires vont-elles voir le jour prochainement dans votre ville ?
Mathilde Doremus : De nombreux projets sont à l’étude. Nous souhaitons notamment proposer des séances de tir à l’arc, de kayak, développer des balades à vélo autour du patrimoine, accompagner les télétravailleurs sur leur posture… Nous réfléchissons aussi à la transmission des bons gestes : une démarche est en cours pour travailler avec les agents des crèches, pour que ceux-ci puissent transmettre les bons gestes aux enfants et travailler sur le renforcement musculaire.
Issa Sissoko : Nous réalisons aussi le déploiement de formations INRS dans chaque pôle. La mairie et la DRH sont vraiment à l’écoute pour développer ces projets, c’est vraiment encourageant pour nous.