Le mois de septembre est marqué par « septembre jaune », mois de prévention du suicide. À cette occasion, le ministère du travail a publié sur son site une fiche pratique rappelant les risques psychosociaux relatifs aux risques suicide, ainsi que les mesures de prévention à prendre.

 

Le Baromètre Santé publique France 2017 a révélé que les pensées suicidaires liées à l’activité professionnelles étaient associées à certains facteurs, notamment : 

 

  • des menaces verbales,
     
  • des humiliations et des intimidations au travail,
     
  • la peur de perdre son emploi,
     

  • avoir connu récemment une période de chômage de plus de six mois. 
     

     

Pour faire face à ces risques il existe plusieurs leviers de prévention, à la fois collectifs et individuels, qui peuvent être utilisés en entreprise :

 

  • mettre en œuvre une prévention primaire pour agir sur les causes organisationnelles (charge de travail, horaires, autonomie, reconnaissance…),
     
  • développer le dialogue social et associer les représentants du personnel à l’analyse et à la recherche de solutions,
     
  • former l’encadrement à détecter les signaux faibles (changement de comportement, isolement, fatigue inhabituelle, irritabilité…),
     

  • adapter les méthodes de management pour réduire les sources de stress et favoriser le soutien social.
     

     

Le ministère rappelle également que la prévention doit être intégrée à la politique globale de santé et sécurité, avec des actions planifiées, évaluées et ajustées régulièrement. Pour un soutien individuel, les actions recommandées sont les suivants :
 

  • proposer un soutien psychologique aux salariés en difficulté (ligne d’écoute, cellule de crise, accompagnement individuel),
     
  • faciliter l’accès à la médecine du travail et aux services de santé au travail pour toute demande spontanée ou signalement,
     
  • favoriser la parole des salariés et combattre la stigmatisation des troubles psychiques.

     

Même hors des horaires ou du lieu de travail, un suicide lié aux conditions de travail peut être reconnu comme un accident du travail. Même lorsque l’événement n’a pas de lien avec le travail, il est déstabilisant et un risque pour la santé mentale des collègues. Dans ce cas, il est important d’accompagner les équipes en « postvention » afin de protéger ses collaborateurs.

 

Le numéro national de prévention du suicide est accessible 7/7j et 24/24h au 3114.
Des professionnels en santé mentale écoutent et conseillent les personnes en souffrances, proches et professionnels en recherche d’information ou d’un avis.


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