Le journal scientifique Nature a publié en juillet les résultats d’une étude menée auprès de 2 900 personnes, dans 141 entreprises en Australie, en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis, au Canada, en Irlande et au Royaume-Uni.
Les entreprises volontaires avaient environ 8 semaines en amont de l’étude pour réorganiser leur fonctionnement autour de la semaine de 4 jours.
2 semaines avant le début de l’expérience, les employés ont répondu à un questionnaire sur leur bien-être au travail. Après 6 mois avec la semaine de 4 jours, les participants répondaient à nouveau au même questionnaire.
L’étude montre une baisse des taux de stress des employés, une meilleure satisfaction au travail et une meilleure santé mentale. Malgré une peur de baisse de productivité une fois le nouveau planning adopté, cela ne semble pas s’être produit. L’économiste Pedro Gomes, cité dans l’étude, explique :
« Quand les gens sont plus reposés, ils font moins d’erreurs et travaillent mieux. »
90% des entreprises ont décidé de maintenir la semaine de quatre jours après l’expérience.
L’étude s’intéresse également au long-terme : elle s’intéresse aux entreprises 1 an après la mise en place de la semaine de 4 jours, afin de s’avoir si les effets positifs se maintiennent une fois la nouveauté passée. Même un an après l’adoption du nouveau planning de travail, le bien-être reste élevé.
Des résultats à nuancer
L’économiste souhaite tout de même voir plus de recherche concernant l’impact de ce planning de travail sur la productivité.
Les entreprises ayant participé à cette expérience étaient toutes volontaires, les résultats de l’étude pourraient donc surestimer l’effet de la semaine de 4 jours sur les entreprises plus globalement. L’étude note que tous les secteurs ne se prête pas à ce même planning sans baisse de production.
Enfin, les auteurs de l’étude rappellent que tous les résultats ont été autodéclarés. Les employés pourraient avoir exagéré les avantages pour garder un jour de congé supplémentaire.
En savoir plus :