Détresse psychologique : la santé mentale des salariés se dégrade

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18/01/2024

Le cabinet Empreinte Humaine et Opinion Way ont publié la 12ème édition de leur baromètre centré sur la santé mentale au travail. Le constat est sans appel : l’état psychologique des salariés continue de se dégrader.


Empreinte Humaine, cabinet expert en prévention des risques psychosociaux et qualité de vie au travail - Opinion Way, entreprise spécialisée en sondages politiques et études marketing française, se sont de nouveau associés pour étudier l’état psychologique des salariés français.

Le dernier baromètre en date avait déjà fait état d’une santé mentale dégradée. En effet, 44% des salariés interrogés se déclaraient en « détresse psychologique » en février 2023. Ils sont aujourd’hui 48%, dont 17% en « détresse psychologique élevée ».

 

Si les moins de 29 ans (55%), les femmes (53%) et les managers (52%) constituaient jusqu’alors la catégorie la plus à risque de développer un trouble mental, une nette augmentation (+32pts – 60%) s’observe du côté des 60 ans et plus. Cette hausse peut notamment s’expliquer en raison de l’allongement du départ à la retraite

« Différentes études récentes montrent les augmentations des arrêts maladie pour ces catégories plus exposées aux problèmes de santé psychologique au travail. Si cette tendance de dégradation se confirme dans les prochains mois, il est très probable que, pour ces sous-populations, les arrêts maladie pour motif psychologique continuent à augmenter encore plus fortement que pour les autres catégories. » déclare Christophe Nguyen, psychologue du travail et président d’Empreinte Humaine.

Du fait de ces résultats peu encourageants, le burn-out connaît également une hausse (33% - +6 pts). 12% se déclarent aujourd’hui en « burn-out sévère ».

Selon les interrogés, les mesures déployées pour prévenir ces risques sont encore aujourd’hui insuffisantes (7/10). Un manque d’intérêt de la part des dirigeants a même été pointé par 8 salariés sur 10. 

 

Le baromètre s’intéresse également à un nouveau facteur de risque central : la charge de travail. Celle-ci apparaît en effet en forte augmentation depuis la Covid-19 et responsable de nombreux maux. Une thématique qui mérite toute l’attention de ceux qui œuvrent pour la prévention des RPS en entreprise.