Les SALARIES sont-ils fragiles ou fragilisés ?
mercredi 20 octobre 2021 - 11h30
Organisé par : SOUFFRANCE ET TRAVAIL
Voici le 7ème sujet d'une série intitulée « Les 20 minutes sur la souffrance au travail » présentée par Marie Pezé.
Si l’on peut si logiquement invoquer la personnalité de celui qui est en souffrance au travail pour exonérer les conditions de travail, c’est que nous engageons beaucoup de nous-mêmes dans notre métier.
Si le salarié s’investit trop au travail, on pourra donc émettre l’hypothèse qu’il a un besoin éperdu de reconnaissance non obtenue dans l’enfance, qu’il s’est surinvesti. Le lien difficile de certains salariés à l’autorité peut toujours être travaillé sous l’angle de la relation à la figure paternelle.
- Mais peut-on dire à l’ouvrière qui souffre des 27 bouchons qu’elle visse par minute, que son Oedipe y est pour quelque chose ou que son hyperactivité est structurelle?
- Peut-on dire au patient en burn out qui s’effondre à son poste, « mais, pourquoi n’êtes vous pas parti plus tôt au lieu de supporter cette souffrance ?», alors que démissionner lui aurait fait perdre ses droits sociaux ?
- Les femmes apportent-elles leur consentement pulsionnel à être payées 25 % de moins que les hommes, tout en assurant encore la prise en charge de la deuxième journée ?
Si l’on peut si logiquement invoquer la personnalité de celui qui est en souffrance au travail pour exonérer les conditions de travail, c’est que nous engageons beaucoup de nous-mêmes dans notre métier.
Si le salarié s’investit trop au travail, on pourra donc émettre l’hypothèse qu’il a un besoin éperdu de reconnaissance non obtenue dans l’enfance, qu’il s’est surinvesti. Le lien difficile de certains salariés à l’autorité peut toujours être travaillé sous l’angle de la relation à la figure paternelle.
- Mais peut-on dire à l’ouvrière qui souffre des 27 bouchons qu’elle visse par minute, que son Oedipe y est pour quelque chose ou que son hyperactivité est structurelle?
- Peut-on dire au patient en burn out qui s’effondre à son poste, « mais, pourquoi n’êtes vous pas parti plus tôt au lieu de supporter cette souffrance ?», alors que démissionner lui aurait fait perdre ses droits sociaux ?
- Les femmes apportent-elles leur consentement pulsionnel à être payées 25 % de moins que les hommes, tout en assurant encore la prise en charge de la deuxième journée ?
- Marie PEZE, Psychologue, docteur en psychologie, et psychanalyste, SOUFFRANCE ET TRAVAIL