Après un épisode de crise, le travailleur victime d’épuisement a
besoin d’un temps de repos qui peut lui permettre de reprendre
des forces, mais aussi de se concentrer sur sa situation
professionnelle. Il est primordial de ne pas reprendre son poste
« comme avant » pour ne pas s’exposer à nouveau à un risque de
burnout.
Un dialogue doit être établi avec l’employeur afin de permettre
une reprise progressive, selon de nouvelles conditions.
Plusieurs outils peuvent être adoptés dans l’entreprise :
- le passage à un temps partiel thérapeutique
- la mise en place de groupes de discussion
- l’établissement d’un dispositif de suivi
- des actions de sensibilisation et de formation
- un nouvel aménagement du poste de travail et des horaires.
Parallèlement, l’organisation se doit d’identifier les situations
à risques en son sein et d’agir pour le bien-être collectif en
adoptant de nouveaux outils ou modes d’organisation plus adaptés.
Loin d’être un frein à la productivité, ces modifications peuvent
au contraire permettre aux salariés de trouver un regain de
motivation, et à l’entreprise de limiter les congés maladie et
les départs.
Néanmoins, un syndrome d’épuisement professionnel peut aussi être
le signe d’un mal-être plus profond dans une organisation, une
branche ou un métier. C’est pourquoi de nombreuses personnes
décident de se réorienter après un burnout, réalisant qu’il était
impossible de concilier leur ancien travail avec leurs
aspirations. Plutôt que se concentrer sur une reprise rapide de
son poste, souvent source d’anxiété, le travailleur doit être en
mesure de questionner son bien-être et ses projets
professionnels. En plus d’un accompagnement par la médecine du
travail, il peut également prendre rendez-vous avec un conseiller
pour vérifier si sa profession est toujours en adéquation avec
ses envies, et s’il ne serait pas temps de changer de voie.