« Les agriculteurs, leurs salariés, leurs familles, figurent au nombre des catégories socio-professionnelles particulièrement exposées à la souffrance psychique, du fait de conditions de travail et de vie difficiles, éprouvées par des aléas climatiques, sanitaires, économiques de plus en plus contraignants. »
Telle est l’introduction du ministre de la Santé, Olivier Véran, dans la feuille de route du gouvernement publiée récemment et dont l’objectif est de prévenir les suicides dans le milieu agricole, un secteur particulièrement touché.
Cette feuille de route revient sur les dispositifs qui ont déjà été mis en place pour soutenir les agriculteurs et qui portent leurs fruits. Mais elle propose surtout de nouvelles modalités d’actions de prévention. Il est notamment question :
- De déployer d’ici la fin 2022, dans tous les départements, une cellule dédiée à la question du mal-être agricole
> En ce sens, la MSA renforce les effectifs dédiés à ces problématiques avec la création d’un poste de référent « mal-être agricole » dans chacune de ses caisses locales
- De renforcer le crédit d’impôt remplacement en cas de maladie ou d’accidents du travail et de le prolonger jusqu’en 2024
- De repenser les dispositifs départementaux d’accompagnement économique des agriculteurs en difficulté avec un élargissement des critères d’accès et un doublement du budget (7 millions d’euros par an)
- De renforcer « l’aide au répit » qui finance le remplacement jusqu'à 10 jours des exploitants en situation d'épuisement professionnel
Il est à noter que l’enveloppe dédiée au mal-être des agriculteurs passe de 30 à 42 millions d’euros par an.
Enfin, le gouvernement promet de développer un réseau de sentinelles, grâce au soutien de la MSA. La Mutuelle Sociale Agricole a pour mission d’identifier au niveau local les sentinelles déjà actives - volontaires de tout horizon (élus, associations, pairs agriculteurs… - puis de structurer un réseau solide en lien avec les agences régionales de Santé (ARS), les associations, les communes et organisations professionnelles.
Une fois constitués, les membres de ce réseau pourront bénéficier de formation par des agents professionnels et d’outils (répertoires, guides, plaquettes d’information…) afin de guider au mieux les personnes en situation de détresse vers les structures d’aides
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