Dans ces métiers, les émotions sont constitutives du travail
relationnel au cœur de la relation de service.
L’activité de travail est souvent éprouvante pour les
professionnels, car ils sont confrontés quotidiennement à un
public éprouvé. Les émotions qui en résultent peuvent affecter
leur bien-être et la réalisation même du travail.
L’ouvrage propose d’appeler cela un risque émotionnel. Pour
autant, cet aspect du travail est d’emblée ambivalent, car le
facteur émotionnel peut être aussi bien un levier au bon
déroulement du travail, qu’un risque à l’accomplissement du
service.
En s’appuyant sur neuf mois d’immersion à temps plein, l’auteur
instruit cette problématique. Mais si le livre consiste à
présenter le risque émotionnel, il tente aussi d’apporter des
éléments de réponse quant à la façon dont les collectifs de
travail élaborent des moyens pour se préserver de ce risque.
Ce faisant, c’est aussi une réflexion sur ce qu’est un collectif
de travail que propose cette recherche. In fine, cette étude
aboutit à avancer une proposition encore plus générale quant à la
manière dont se fait le travail en collectif. Elle propose une
analyse autour de la mise en règle collective du risque
émotionnel.
Cet ouvrage s’adresse alors à plusieurs types de lecteurs. Il y a
ceux qui ont de la curiosité pour les métiers retenus, mais aussi
ceux qui s’intéressent à la question des émotions au travail et
finalement ceux qui aiment la recherche, car au-delà des
questions relatives à la problématique émotionnelle, le livre a
une volonté de connaissance plus générale utilisant comme
prétexte la notion de risque émotionnel.