A l’heure où divers rapports font état d’une insatisfaction généralisée des collaborateurs, avec près d’un cadre sur deux souhaitant ou hésitant à quitter son poste, et du fait que plus de la moitié (60%) estime être en désaccord avec son management ; impossible d’ignorer le fait que nous vivons une véritable situation de crise dont l’origine se trouve dans les carences managériales. S’il est de notoriété publique qu’un mauvais management affecte la performance des équipes et par conséquent celle de l’entreprise, le management dit « toxique » va plus loin. Par ses abus, sa tyrannie, sa mauvaise foi, sa malhonnêteté et son caractère obtus, le manager toxique est littéralement nuisible à l’ensemble de l’organisation. Au-delà des conséquences sur la performance et le bien-être des équipes encadrées, un management toxique peut entrainer de conséquences plus graves de type juridique ou de notoriété de l’organisation par le fait qu’il s’attaque directement à l’intégrité des personnes par son manque d’éthique. Ces mauvaises pratiques managériales entravent la croissance et l’auto-réalisation des individus : humiliations, déshumanisation, dénigrement, menaces, représailles, perte de confiance en soi, anxiété et malaise au travail qui conduisent à des situations critiques dont les syndromes sont l’absentéisme, un fort turn-over lorsque ce n’est pas une recrudescence de risques psychosociaux. La dynamique de l’organisation s’en trouve ainsi affectée. Que nous soyons simples collaborateurs, chargés de recrutements, responsables d’organisation, de mauvais managers nous en avons tous déjà côtoyé à divers niveaux et nous les avons repérés en fonction de notre logiciel humain (valeurs, attentes, expériences…) oui, cependant, savons-nous identifier les vrais toxiques pour autant ? Une fois identifiés, quid des moyens pour combattre et survivre à cette toxicité aux conséquences dévastatrices ?