Pourquoi cet accord est-il particulièrement important
pour la MAIF ?
Au-delà de l'aboutissement d'un long travail de collaboration et
de négociation entre la direction et les partenaires syndicaux,
cet accord a permis de réaffirmer les principes fondamentaux de
vie et de travail dans notre entreprise, à savoir des valeurs de
partage, de conviction et de respect des personnes.
Depuis 18 mois, le Groupe MAIF a connu de nombreux
bouleversements et restructurations dans son organisation. Il
était nécessaire de poser les choses et de réfléchir ensemble aux
conditions de préservation de la qualité de vie au travail de nos
6 700 salariés.
Comment se sont déroulés les travaux qui ont permis
d'aboutir à cette signature le 16 janvier ?
En premier lieu, il est important de souligner que nous avons
voulu un accord opérationnel, en prise directe avec les besoins
et le vécu du terrain. C'est pourquoi les managers étaient
directement impliqués dans la négociation, à travers la
participation de Jean-Marc Willmann, Directeur Délégué Opérations
et Relations Sociétaires. Tout au long du processus de
négociation, les partenaires sociaux et les représentants de la
direction ont démontré leur volonté de construire ensemble pour
le bien-être de tous.
La première étape a consisté à rédiger un glossaire de tous les
termes liés aux risques psychosociaux, pour savoir de quoi on
parle. Nous avons retenu les définitions qui correspondent le
mieux à notre contexte de travail parmi trois sources : les
sources officielles, le Code du travail et les travaux d'experts.
On y retrouve des notions génératrices de RPS telles que le
stress ou le harcèlement. Mais nous avons aussi voulu introduire
des concepts moins habituels mais qui nous tenaient à cœur tels
que la tolérance à l'erreur ou la gestion des conflits.
Dans une deuxième étape, nous avons défini les indicateurs qui
permettront d'accompagner la mise en œuvre de l'accord puis de
suivre son efficience. Ces indicateurs sont de 3 ordres :
des données RH, des indicateurs Relations Sociales et des
éléments de Santé au travail.
Les managers sont au centre de la troisième étape de notre
travail. Nous avons réfléchi aux outils qui leur permettraient de
mieux appréhender, prévenir et gérer des situations de travail
pouvant générer des RPS.
Précisément, quels outils concrets sont prévus dans
l'accord pour favoriser la qualité de vie au
travail ?
Tout d'abord, l'accord prévoit la création d'une commission de
qualité de vie au travail et de prévention des RPS réunissant des
représentants des RH, des CHSCT et des managers. Cette commission
aura pour mission de suivre le déploiement de l'accord et ses
indicateurs et d'impulser la politique de qualité de vie au
travail. Deux protocoles sont également annexés à l'accord :
un protocole relationnel, dont l'objectif est de ne pas laisser
les collectifs de travail ou les salariés seuls face à des
situations dites sensibles, et un protocole de reprise d'activité
suite à des longues absences.
Il est prévu ensuite différentes déclinaisons à tous les niveaux
de l'entreprise : intégrer systématiquement la dimension RPS
dans tout projet en associant le point de vue des utilisateurs,
former les managers, intégrer des indicateurs de qualité de vie
au travail dans les tableaux de bord…
Nous allons commencer dans les semaines qui viennent par
communiquer largement en interne autour de cet accord. Notre
première priorité est également de former tous les référents RH
et les managers projets sur les risques psychosociaux afin qu'ils
soient des relais de connaissance et de prévention sur le
terrain.