Le burnout touche-t-il particulièrement les entrepreneurs
  ?
  Le stress touche 90 % de la population. Le burn-out,
  spécifiquement, augmente chaque année de 10 %. Les gens sont de
  plus en plus surmenés, la vie va trop vite. C’est compréhensible
  que beaucoup d’entrepreneurs craquent. Selon moi, il y a eu un
  effet Covid-19. Un grand nombre de personnes ont pris une claque,
  ne voulant plus poursuivre la vie intense du salariat. Ils se
  sont donc lancé dans l’entreprenariat et se sont rendu compte que
  ce n’était pas si facile que ça. Le confinement a fait énormément
  de dégâts, il y a eu un avant et un après, pour ceux qui étaient
  déjà entrepreneurs comme ceux qui le sont devenus.
  Quelles raisons expliquent cette fragilisation de la
  santé mentale ?
  Être entrepreneur peut être stressant, surtout lorsque l’on est
  seul. C’est très différent du salariat où, en général, vous
  évoluez avec des collègues dans une structure qui se trouve en
  dehors de votre logis. Or, le fait d’être seul, peut rendre
  toutes les tâches plus délicates et fastidieuses. On travaille du
  lundi au dimanche et ça… ce n’est pas bon. C’est parfois
  difficile d’avancer, et les pensées négatives arrivent vite. J’ai
  donc créé ma formation dans le but de travailler sur les
  croyances limitantes. Ce qui nous mène au burn-out, souvent, ce
  sont nos pensées. Isolé, on manque de reconnaissance et de recul
  en entreprenariat : les objectifs financiers ne sont pas
  atteints, on fait de l’autosabotage, on expérimente le surmenage
  etc.
  En quoi consiste alors votre programme « Relax rapide »
  ?
  Dans cette formation, nous décortiquons ces croyances, comme le
  syndrome de l’imposteur par exemple. L’objectif est de développer
  un mind set hyper puissant. Globalement, le processus est axé sur
  la confiance en soi car après un burn-out, il faut se
  reconstruire. Travailler son estime de soi et sortir de la charge
  mentale sont des enjeux prioritaires. Dans le détail, mon
  programme se compose de divers modules, de vidéos théoriques mais
  surtout de séances individuelles personnalisées avec
  l’entrepreneur. Des objectifs simples sont à remplir par semaine.
  Les séances, qui s’étalent sur deux à trois mois, sont variées :
  sophrologie, coaching en gestion du stress, hypnose… Au début,
  des objectifs et des indicateurs d’efficacité sont définis. Et à
  la fin de l’accompagnement, un bilan personnalisé est réalisé.
  Quels conseils donneriez-vous aux entrepreneurs
  ?
  La première chose quand on est entrepreneur, c’est de se faire
  accompagner. Il faut quelqu’un pour nous soutenir et nous pousser
  (psychologue, assistants, ndlr). Ensuite, prenez du temps pour
  vous : calez-le, imposez-le dans votre emploi du temps. On sait
  que ce n’est pas facile, mais c’est essentiel. Si on est à son
  compte après tout, c’est bien pour avoir des moments de
  liberté.