Pourquoi avoir lancé ce nouveau dispositif ?
Le groupe ENGIE est très axé sur la santé et la sécurité de ses travailleurs. C’est un pilier fort, la priorité n°1. Nous sommes tous pleinement conscients qu’il est essentiel de traiter la santé mentale au même titre que la santé physique. Et au sein de mon entité, ENGIE BtoC France (7 000 salariés en France, ndlr), plusieurs dispositifs existent en ce sens. Ainsi, il y a environ un an, nous avons décidé de créer la communauté des « capteurs terrains », 25 collaborateurs volontaires formés pour repérer les maux psychosociaux au sein des équipes et permettre leur résolution. Ils sont à l’interface d’histoires de vies et de relations entre collègues.
Comment avez-vous constitué cette équipe ?
Une importante campagne de recrutement a été menée auprès de l’ensemble de nos collaborateurs. Nous avons reçu une trentaine de candidatures volontaires et, après des entretiens pour jauger la maturité du collaborateur sur ces sujets, nous avons nommés 25 personnes de tous profils, de tous postes et répartis sur toute la France. L’idée est de mettre l’accent sur la partie préventive des risques psychosociaux (RPS). Les traiter le plus en amont possible dès que des situations surviennent. Le capteur est donc très important. Pour qu’ils soient efficaces, nous les faisons former pendant une journée puis les faisons monter en compétences sur le sujet grâce à des rituels et animations dédiés tout au long de l’année.
En quoi consiste le rôle de ces « capteurs terrain »
Leur rôle est de veiller dans leur environnement de travail afin de détecter les signaux faibles de mal-être qui pourraient devenir une alerte. Et s’ils trouvent quelque chose, ils doivent orienter le collaborateur vers l’un des acteurs de la prévention (RH, le manager, la référente RPS, ndlr). Evidemment, le capteur terrain doit avoir l’autorisation de la personne concernée et ne doit aucunement traiter les problématiques. Ils doivent seulement aiguiller leurs collègues vers des professionnels de la santé mentale. Ces agents dévoués sont également joignables par des travailleurs de n’importe lequel de nos sites par mail ou par téléphone. Nous avons mis ces profils en avant aussi bien dans nos locaux que sur notre intranet. Ils sont identifiés.
Un an après, quel bilan tirez-vous ?
Ce qui ressort, c’est que les agents « capteurs terrain », bénévoles, se sentent investis d’une noble mission. Ils sont conscients de leur rôle. Et à ce jour, tous veulent continuer l’aventure. D’ailleurs, tous ceux qui souhaitent intégrer la communauté peuvent tout à fait se présenter. Le cercle est ouvert. Car les RPS, ce n’est pas qu’un sujet d’entreprise, c’est un sujet de société. On le rappelle, plus l’on attend pour les traiter, plus ils sont difficiles à résoudre et plus les impacts humains sont importants.
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- Crédit photo Rémy Nieto