L’objectif du texte est clair : "Réveiller et remettre en route
une véritable stratégie nationale de la QVT pour que
l’Observatoire et la mission ne soient pas des coquilles vides ou
de simples alibis." Philippe Colombat, professeur des universités
en hématologie, CHU de Tours et université de Tours, Éric Galam,
professeur des universités en médecine générale à l’université
Paris-Diderot et Matthieu Sibé, maître de conférences en sciences
de gestion à l’Institut de santé publique, d’épidémiologie et de
développement de l’Université de Bordeaux co-signent un texte qui
tire la sonnette d’alarme.
Les trois hommes annoncent : « l’hôpital public est en train de
mourir et la carte sanitaire de se désertifier ! » Pourtant, ils
rappellent que le gouvernement avait mis en avant une politique
forte de qualité de vie au travail pour le secteur de la santé et
du médico-social. En 2016, la stratégie nationale pour la qualité
de vie au travail (SNQVT) est publiée. Ses objectifs sont remis
en avant en 2021 par la publication de plusieurs loi, circulaire
et plan d’actions.
Mais sur le terrain, les choses peinent à bouger, les moyens de
viennent pas selon les trois hommes. « A ce jour, les postes
évoqués dans le Ségur de la Santé ne sont pas arrivés, bloqués
dans les Agences régionales de santé (ARS). Après le premier
épisode Covid, la gouvernance gestionnaire a repris ses droits à
l’hôpital : plus question de création de lits ou de postes, mais
plutôt de blocage des effectifs au nom de la contrainte
budgétaire. » Et les productions de l’ONQVT restent lettres
mortes…
En conclusion, les trois démissionnaires rappellent l’intérêt de
la Qualité de vie au Travail : « Il s’agit d’un enjeu humain qui
impose une réponse politique forte, volontaire et assortie des
moyens adaptés à un fonctionnement pertinent et coordonné.
Engagement, persévérance et vigilance restent de mise. »
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