Des chercheurs canadiens ont prouvé que l’anxiété au sein du lieu de travail est associé, chez les femmes, à une conséquence plus élevée de diabète.
Les liens entre environnement de travail et son incidence sur le
diabète ont été observés par les chercheurs de l'Institute for
Clinical Evaluative Sciences, de l’Hôpital St. Michael et de
l'Université de Toronto. Et l’étude, qui a duré neuf ans et a
porté sur l’analyse de plus de 7 000 hommes et femmes âgés de 35
à 60 ans l’affirme : 19% des cas de diabète chez
la population féminine ont été associés au stress.
Ce sont majoritairement les femmes occupant des postes
inférieurs, sans véritable contrôle ni autonomie, et souffrant de
stress dans leur profession, qui sont les plus touchées. Elles
auraient alors deux fois plus de chance d'avoir du diabète que
celles qui ont pu progresser vers les grades plus élevés. Les
hommes, quant à eux, ne seraient que peu concernés par le diabète
comme conséquence de stress professionnel.
Réponses au stress différentes, réactions hormonales, plusieurs
explications sont susceptibles d’être la cause de ce
« mal », bien que l’étude n’en précise pas
véritablement les causes. Contrairement aux hommes, les femmes
réagissent parfois au stress en consommant davantage de sucres et
de matières grasses, a expliqué à l'AFP un des auteurs de
l'étude, Peter Smith.
Le Dr Richard Glazier, de l’Institut de recherche sur le Travail et la Santé (ICES) et auteur principal de l’étude conclut que « le niveau de contrôle et l’autonomie donnés aux employés sur leur emploi qui participent à une plus grande satisfaction professionnelle et à une réduction du stress pourraient permettre de diminuer l’incidence du diabète, liée à ces facteurs de santé au travail, chez les femmes ».