En 2024, près de 550 000 accidents du travail ont été déclarés pour les salariés du régime général, entraînant plus de 760 décès. Parmi eux, 22 jeunes de moins de 25 ans ont perdu la vie. Ces chiffres soulignent que certains groupes sont plus exposés aux risques, notamment les nouveaux entrants dans l’entreprise.
Qui est le plus exposé ?
Les jeunes salariés et ceux qui viennent de rejoindre un poste représentent une proportion importante des accidents graves et mortels. La première année dans l’entreprise constitue une période critique, avec plus d’un cinquième des décès survenant à ce moment-là. Les travailleurs intérimaires, saisonniers ou indépendants sont également plus vulnérables, car ils n’ont pas toujours accès aux mêmes dispositifs de prévention.
Quels principaux risques identifiés ?
Le ministère souligne que les accidents graves et mortels sont principalement liés à :
- la circulation routière (22 % des accidents mortels)
- la manutention manuelle (16 %)
- les chutes de hauteur (13 %)
- l’utilisation de machines (2 % pour le régime général, mais 21 % pour le régime agricole)
- les agressions, y compris animales (6 %)
Une campagne nationale pour sensibiliser
Selon le ministère, de nombreux accidents pourraient être évités grâce à des mesures simples : évaluation des risques, organisation du travail adaptée, formation des salariés et équipements de protection. La prévention est donc une responsabilité partagée entre employeurs et travailleurs.
Pour inciter tous les acteurs à agir, le ministère du Travail et des Solidarités lance la campagne nationale « Sécurité au travail : la prévention n’est pas une option ». Elle met l’accent sur les nouveaux entrants dans l’entreprise et rappelle que la sécurité au travail ne doit jamais être considérée comme optionnelle.
Un kit de communication pour accompagner la campagne est à retrouver sur le site du ministère : securiteautravail.gouv.fr.
