Les risques psychosociaux au travail peuvent résulter d’une
inadéquation entre les objectifs fixés aux salariés et les moyens
dont ils disposent pour faire un travail de qualité. Dans cette
étude, les salariés qui déclarent ne pas avoir assez de moyens
matériels, d’informations ou de coopération avec leurs collègues
pour « faire correctement leur travail » ont une probabilité plus
forte d’être stressés. Les efforts produits pour atteindre les
objectifs malgré le manque de moyens favorisent aussi la
perception d’un manque de reconnaissance de leur travail.
Ce lien entre le fait d’avoir les moyens de faire correctement
son travail et la qualité de vie au travail figure dans l’Accord
National Interprofessionnel de 2013 sur la qualité de vie au
travail sous le terme de « faire du bon travail ».
Les modes d’organisation du travail jouent fortement sur la
probabilité de se trouver dans une situation de tension au
travail. Les salariés exposés à au moins trois contraintes de
rythme, ceux qui travaillent au-delà des horaires officiels ou
encore ceux qui sont exposés à des pénibilités physiques sont
davantage soumis au risque de job strain.
L’organisation du travail a également un impact sur le sentiment
de ne pas être reconnu dans son travail. Cela concerne
principalement les salariés contraints dans leur rythme de
travail, qui doivent se dépêcher ou encore qui doivent
constamment interrompre une tâche pour une autre non prévue.