Selon une étude du CEVIPOF, l’utilité sociale est le premier
facteur de motivation pour 20% des agents du secteur public, pour
23% des agents de la Fonction Publique Hospitalière (FPH) et pour
9% des salariés du privé. La rémunération n’est, pour sa part,
citée comme première motivation que par 7% des agents de la FPH
contre 16% en moyenne dans le privé.
De nombreux travaux convergent pour indiquer que le moyen le plus
sûr d’améliorer la qualité de vie au travail est de « travailler
sur le travail ». Il s’agit donc de construire des politiques
publiques, des stratégies d’établissement et des actions au
niveau des équipes qui favorisent l’autonomie, le sentiment
de
compétence et le sentiment d’appartenir à une communauté. C’est
le sens des propositions contenues dans ce rapport.
Il existe un consensus sur le niveau de mise en oeuvre des
démarches de QVT, qui doit être prioritairement l’équipe au
contact du patient. Le groupe de travail a ainsi cherché à
identifier « au niveau micro » les pratiques qui favorisent la
QVT des équipes de terrain.
Pour que ces pratiques soient efficaces, voire envisageables,
elles doivent s’insérer dans une politique globale et
volontariste de l’établissement. « Au niveau méso », le groupe a
cherché à définir les conditions du déploiement de stratégies de
QVT.
Enfin, pour qu’une politique d’établissement favorable à la QVT
soit possible, elle doit être facilitée par les orientations
nationales. Il s’agissait donc de déterminer ce qui devrait être
fait « au niveau macro » pour favoriser de telles politiques.
Le rapport remis par le groupe de travail développe un ensemble cohérent de mesures qui, mis en oeuvre, serait susceptible d’améliorer ignificativement non seulement la qualité de vie au travail dans les établissements mais aussi les résultats cliniques, et à terme leurs résultats financiers.
Au niveau micro, les mesures préconisées s'articulent autour de l'autonomie des équipes et du rôle de leurs managers :
- Rendre les équipes autonomes
- Faire du manager de proximité le support d’équipes autonomisées
- Valoriser les compétences
Au niveau de l'établissement, la QVT doit être une priorité de la politique RH :
- Partager les objectifs de l’institution
- Formaliser la politique de QVT
- Promouvoir au niveau institutionnel les modes de management favorables à la QVT
Enfin, au niveau des politiques publiques, le rapport préconise defairede la QVT une priorité et un enjeu de cohérence avec la politique nationale :
- Parvenir à un consensus national sur le nécessaire équilibre entre qualité des soins, qualité de vie au travail et efficience économique
- Développer la culture managériale
- Garantir la confiance des pouvoirs publics
- Donner une visibilité sur l’évolution du système de santé et de son environnement réglementaire et tarifaire