RPS et Covid : un point sur la situation
Chaque secteur d’activité est confronté de manière différente à la Covid-19 et à ses conséquences. L’exposition aux risques psycho-sociaux n’est pas la même pour un travailleur de la « première ligne » et pour un salarié en télétravail, par exemple. Néanmoins, nul n’est complètement épargné par ces bouleversements dans notre quotidien.
D’après le Baromètre annuel Absentéisme 2020, de Malakoff Humanis avec l’Ifop - complété par des informations du Figaro -, le nombre d’arrêts maladie aurait explosé entre janvier et août 2020, avec notamment une hausse de +33% pour les arrêts longs (plus de 30 jours). Si la Covid, ou une suspicion de celle-ci, apparaissent à la première place des causes évoquées pour ces arrêts, les RPS se hissent en deuxième position. Ils supplantent ainsi pour la première fois les TMS sur la période, et connaissent une hausse de près de 18% depuis le premier confinement. Sur la base des arrêts de travail, les troubles psychologiques et burn-out représenteraient notamment 14% des arrêts longs, 18% des arrêts moyens et 8% des arrêts courts sur la période étudiée.
Ces constats interpellent les dirigeants, dont 30% estiment que les arrêts maladie vont continuer d’augmenter dans les deux prochaines années, évoquant notamment en causes principales une diminution de l’engagement des salariés et une dégradation de leur santé psychologique. Stress, anxiété et dépression sont notamment évoqués dans les manifestations les plus fréquentes de ce mal-être, mais le burn-out et même le bore-out gagnent du terrain dans les entreprises.