Six profils de salariés exposés aux risques psychosociaux

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MANAGEMENT RH / QVT || RPS / Incivilité / Santé mentale
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17/04/2014
Une enquête réalisée par la DARES et la DREES dresse une typologie des salariés selon les facteurs de risques psychosociaux auxquels ils sont exposés, afin de mieux prévenir les impacts sur leur santé physique et mentale.

L'enquête Santé et itinéraire professionnel (SIP) réalisée en 2010 a sondé les salariés en une soixantaine de questions, afin de cerner les principaux facteurs de risques psychosociaux et les attentes des salariés dans leur travail.

Six dimensions ont été mesurées :

  • les exigences du travail
  • les exigences émotionnelles
  • l’autonomie et les marges de manœuvre
  • les rapports sociaux et relations de travail
  • les conflits de valeurs
  • l’insécurité économique

L'enquête a ainsi dressé six profils de salariés selon leur degré d'exposition aux risques psychosociaux, du moins exposé au plus exposé.

Le premier groupe est caractérisé par une faible exposition, il concerne 28% des salariés. Ceux-ci bénéficient d'une forte reconnaissance au travail, d'exigences de travail relativement réduites et se disent faiblement exposés aux pénibilités physiques.

Un deuxième groupe est constitué par 19% des salariés qui disent manquer de reconnaissance au travail mais n'en semblent pas affectés, exprimant ainsi un certain détachement vis-à-vis de leur travail.

16% des salariés déclarent vivre des situations de travail à forte exigence émotionnelle. Souvent en contact avec un public en situation de détresse, ou potentiellement victimes d'agressions verbales, ils reconnaissent le soutien de leur environnement professionnel. Ces salariés souffrent également de pénibilités physiques : port de charges lourdes, postures pénibles…

Les risques psychosociaux comment à être élevés pour 15% des salariés qui font face à de fortes exigences de travail. Un travail sous pression, mais également des conflits de valeurs, de fortes exigences émotionnelles, rendent ces situations de travail difficiles à vivre.

13% des salariés vivent mal leur travail, avec un fort manque de reconnaissance et un manque de soutien de leur environnement professionnel. Peu de perspectives de promotion, tension avec leurs collègues, ce sont le plus souvent des femmes âgées de 41 à 50 ans qui sont représentées dans ce groupe.

Enfin, 9% des salariés sont confrontés à une combinaison de plusieurs facteurs de risques : travail répétitif, ennuyeux et sans perspectives, mauvaises relations avec leurs collègues, sentiment d'insécurité…
Ces salariés signalent une santé physique et mentale dégradée mais le lien de causalité entre facteurs de risques psychosociaux et état de santé reste difficile à établir.

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