Les ordonnances des 22 septembre et 20 décembre 2017 et la loi de ratification du 29 mars 2018 ont contraint les entreprises, au plus tard le 1er janvier 2020, à fusionner comité d'entreprise, délégués du personnel et CHSCT en une instance unique de représentation : le comité social et économique (CSE). Cette mise en place de la nouvelle instance s'est effectuée au fur et à mesure de l'expiration des mandats existants.
Si le comité social et économique doit être mis en place dans les
entreprises d'au moins 11 salariés, il n'exerce l'ensemble des
attributions dont étaient titulaires les anciens comités
d'entreprise et les anciens CHSCT que dans les entreprises d'au
moins 50 salariés : attributions économiques, activités sociales
et culturelles, et désormais attributions en matière de santé au
travail. La mise en place, le fonctionnement et les attributions
du comité d'entreprise relevaient, pour l'essentiel, de
dispositions d'ordre public auxquelles il ne pouvait être dérogé
qu'en plus favorable pour les comités.
Si la mise en place des comités sociaux et économiques est
toujours une obligation légale, leur fonctionnement et leurs
attributions relèvent en priorité des accords d'entreprise. Il
s'agit d'un changement complet de logique puisque le droit
applicable est suspendu, dans bon nombre d'hypothèses, soit au
résultat de la négociation, soit, à défaut d'accord, sur tel ou
tel point, à l'application de dispositions légales supplétives.
A condition de respecter les dispositions d'ordre public, les obligations des employeurs à l'égard des comités sociaux et économiques ont pu être négociées à la baisse par rapport auxdites dispositions supplétives. Ces changements profonds nécessitent leur appropriation par les élus et mandatés, mais aussi par les directions d'entreprises. La 16e édition de cet ouvrage, désormais classique, est parfaitement à jour des dernières évolutions législatives et jurisprudentielles, y compris celles en lien avec la crise sanitaire.
Il décrit minutieusement l'état du droit existant et intègre des
exemples issus d'accords collectifs sur le fonctionnement et les
attributions de la nouvelle instance. Certains développements ont
été revus et enrichis notamment sur les expertises du CSE, les
attributions du comité en matière de santé au travail, la
représentation équilibrée hommes/femmes à l'occasion des
élections professionnelles, les attributions du comité dans les
entreprises de moins de 50 salariés...
Il est toujours rédigé dans un style accessible à tous les
publics et constitue un instrument de travail indispensable à
tous les acteurs de la vie sociale, juristes et non juristes.