De quoi parle-t-on réellement en évoquant des déchets d’entreprise ?

 

Les déchets générés par une activité professionnelle sont passés il y a quelques années de cinq à « 7 flux », comprenant le papier, le métal, le plastique, le verre, le bois etc. Mais cela concerne de plus en plus de matériaux et de secteurs. Par exemple, depuis le 1er janvier 2024, il est devenu obligatoire, pour toute entreprise, de trier ses biodéchets à la source. Nous parlons-là de tous les déchets organiques occasionnés lors de notre présence sur notre lieu de travail (sachets de thé, marc de café, trognon de pomme, fin de sandwich, plantes d’intérieur, ndlr). Et de fait, chaque entreprise devient désormais comptable de la manière dont elle organise, trace et valorise tous ses déchets.

 

 

Pour quelles raisons percevez-vous une importance accrue de cette valorisation aujourd’hui ?

 

Nous constatons aujourd’hui que les sujets du recyclage ou de l’environnement sont évoqués quotidiennement dans les médias, contrairement à il y a encore quelques années. Alors que chez Ostreya nous essayons, depuis une décennie, de concerner de plus en plus de professionnels sur ces thématiques, nous avons vu naturellement augmenter les remontées et sollicitations des collaborateurs auprès des donneurs d’ordres dans les entreprises. Le niveau de conscience de chacun semble plus avancé qu’auparavant, les attentes également. La réglementation, ainsi que son évolution, rajoute également des niveaux d’engagements nécessaires.

 

 

Le monde professionnel en a-t-il justement pleinement conscience ?

 

Ce qui est sûr c’est que le particulier qui rentre dans son entreprise fait de plus en plus la passerelle entre ses propres pratiques personnelles et ses attentes sociétales. Les gens veulent pouvoir agir mais aussi savoir que leur société le fait ainsi que la façon dont elle le fait. Cela devient quelque chose de très concret. Il faut donc prendre le mouvement en marche. Cependant, beaucoup de donneurs d’ordres, comme de collaborateurs encore, se trompent sur ce qu’ils génèrent réellement comme déchets au travail. C’est la réalité opérationnelle, nombre d’entreprises ne maitrisent pas ce qu’elles ont ni ce qu’elles rejettent. C’est parfois difficile de faire émerger des réflexions pertinentes concernant la valorisation de ces mêmes déchets, que nous devrions tous voir comme des ressources.

 

 

Quels sont les intérêts des entreprises à s’emparer de ce sujet ?

 

Premièrement, mal valoriser ses déchets peut coûter cher de l’entreprise que ce soit en coût de fonctionnement comme de mise aux normes. Mais surtout, cela devient un acte social et RH de prendre en compte ces sujets, un enjeu de recrutement structurant. L’aspect environnemental devient un thème classique que l’on doit défendre lors des entretiens même en tant que recruteur. Ensuite, s’emparer de ce sujet peut avoir un effet sur toutes les chaines de valeur de l’entreprise, internes comme externes. Cela peut s’avérer être une clé pour les consolidations RSE, pour l’obtention de certifications. Sans parler que c’est concrètement l’occasion pour un groupe de valoriser son engagement. Bien sûr, comme nous l’avons évoqué, ce n’est pas toujours simple de savoir par où commencer. Mais il existe des composteurs de proximité, des entreprises spécialisées et vertueuses proposant des solutions sociales et éthiques pour s’adapter.  Il ne faut donc pas hésiter à se faire accompagner. Votre entreprise y gagne en économie et en marque employeur, tandis que vos collaborateurs ainsi que vos clients y gagnent en sens. 

 

 

En savoir plus : 

 

  • Site internet de Ostreya
  • Tribune signée par Matthieu de Chanaleilles, président d’Ostreya, sur le même sujet