Pouvez-vous expliquer en quoi consiste le Travail à temps partagé ?
 

C’est une façon de travailler bien particulière. Le concept est de mettre à profit ses compétences auprès de plusieurs clients/entreprises, souvent sur des durées plus courtes ou ponctuelles. Voyez le travailleur à temps partagé comme une sorte de salarié à temps partiel. Vous pouvez pratiquer ce mode de travail en tant que salarié justement comme en tant que travailleur indépendant. Mais quoi qu'il en soit, cela n'empêche nullement d’accompagner les entreprises sur la durée.

 

Quels sont les avantages pour les entreprises ?
 

Si l'entreprise y gagne notamment concernant le coût du travail, elle y trouve surtout l’avantage de miser sur des professionnels aguerris, expérimentés, et donc pertinents et efficaces. 

 

Quels sont les avantages pour les pratiquants ?
 

Quand vous avez travaillé toute votre carrière à temps plein, vous revivez votre métier. Chaque jour est rafraichissant. Mais surtout, bien sûr, vous avez les bons côtés du salariat sans le stress ou la monotonie. L'équilibre de vie du travailleur s'en trouve amélioré et même transformé. 

 

Quelles sont les données marquantes de votre 9e baromètre ?
 

Au total, 96 % des personnes utilisant ce modèle souhaitent le poursuivre, hommes comme femmes. Il y a peu d’évolution dans les réponses au fil des années. D'ailleurs, nous voyons tous les ans de nouvelles personnes se lancer dans le temps partagé. Cette pratique est beaucoup plus connue qu’avant. Les enjeux sont appréhendés. Le Covid-19 et le télétravail ont été de vrais déclencheurs. Ça commence de plus en plus jeune. La souplesse devient un vrai choix de carrière. 

 

Quel conseil donneriez-vous à ceux qui voudraient sauter le pas ?
 

Toutefois, je ne conseillerais pas à un jeune de faire tout de suite du temps partagé, à moins d’être accompagné par une structure. Il faut d’abord maîtriser son domaine d’expertise, de compétence. Il faut pouvoir amener quelque chose à chacune de ses entreprises. Se lancer trop tôt serait dommage. Certains vont réussir, mais dureront-ils ? Il ne faut pas que la flexibilité devienne de la précarité. 

 

 

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