Quelles sont les obligations de l'employeur concernant le défibrillateur ?
Le code du travail oblige l'employeur à organiser dans son entreprise les soins d'urgence à donner aux Le Code du travail oblige l'employeur à organiser dans son entreprise les soins d'urgence à donner aux salariés accidentés et aux malades. Conseillé par le médecin du travail, il définit les modalités d'intervention adaptées aux situations accidentelles et d'urgence médicale, en fonction des risques propres à l'entreprise et en liaison avec les services extérieurs de secours d'urgence.
Article R. 4224-14 du Code du travail :
«Les lieux de travail sont équipés d'un matériel de premiers
secours adapté à la nature des risques et facilement accessible.»
Article R. 4224-23 du Code du travail :
«Le matériel de premiers secours fait l'objet d'une signalisation
par panneaux.»
Article R. 4224-15 du Code du travail :
«Un membre du personnel reçoit la formation de secouriste
nécessaire pour donner les premiers secours en cas d'urgence dans
:
- Chaque atelier où sont accomplis des travaux dangereux ;
- Chaque chantier employant vingt travailleurs au moins pendant plus de quinze jours où sont réalisés des travaux dangereux.
Les travailleurs ainsi formés ne peuvent remplacer les infirmiers.»
Le Code de la construction et de l’habitation (article R123-57) et le décret du 19 décembre 2018 prévoient l’installation obligatoire d’un défibrillateur pour certains établissements recevant du public (ERP) dont les gares, les établissements de soins, les refuges de montagne ou encore les établissements sportifs clos de même que les salles polyvalentes sportives. Leurs modalités d’installation et de maintenance son précisés dans les articles R123-57 à R123-60 du Code de la construction et de l’habitation.
Le rôle du médecin du travail
Le médecin du
travail doit évaluer l’intérêt de l’installation d’un appareilé
en fonction des effectifs et des risques spécifiques
(électrisation, grande concentration de travailleurs ou de public
avec un risque statistique d'arrêts cardio-respiratoires).
Lorsque la décision d'implantation a été prise, il doit veiller à
la mise en place d'une procédure d'alerte, de la formation et du
recyclage des personnels devant utiliser le défibrillateur. La
responsabilité de la maintenance du défibrillateur doit être bien
définie. Le médecin du travail doit, de plus, assurer le suivi
des secouristes ayant eu à se servir du défibrillateur en
situation réelle. Des séances de retours d'expériences et de
soutiens psychologiques des personnels sont nécessaires.
En milieu de travail, à côté du risque d'accident, le risque de
mort subite est loin d'être négligeable. Le pronostic peut en
être considérablement amélioré. Si le coût d'acquisition d'un
défibrillateur est modique, en revanche la formation initiale et
le recyclage des personnels représentent un investissement pour
l'entreprise et le médecin du travail. Cependant, le « gain de
chance » représenté par la mise en place du défibrillateur
associé à l'amélioration de la formation mérite probablement cet
effort supplémentaire.