S’interroger sur les conséquences des pratiques de management et de leadership sur la QVCT et le bien-être de chacun suppose aussi de savoir prendre du recul sur ses propres manières de tenir en cas de coup dur, en situation de grand stress ou tout simplement quand on fonctionne en « rythme de croisière ». La plupart du temps, c’est un accident de la vie qui nous rappelle à l’ordre mais la période estivale peut tout aussi bien y contribuer, en moins violent. Alors osons regarder ce que nous aurons du mal à lâcher dans nos vraies premières heures de vacances (cet espace-temps qui se situe entre les préparatifs et les éventuels déplacements et le passage en mode « Dolce Vita ») pour mieux en reprendre le contrôle. 

 

En période estivale, la principale difficulté sera peut-être de ne plus consulter les messageries, les écrans et les réseaux sociaux de façon compulsive ou bien ce seront les addictions alimentaires (le gras, le sucre ou le sel) ou la surconsommation de boissons énergisantes ou de caféine auxquelles il sera difficile de renoncer. Certains en profiteront pour essayer de diminuer leur dépendance médicamenteuse quand d’autres se remettront à une activité sportive ou ludique pour retrouver le sommeil et décrocher. 

 

Mais soyons réalistes, pour des personnes déjà accoutumées à l’alcool et aux drogues en tous genres, la période estivale peut être aussi l’occasion d’accroître leurs dépendances justement sous prétexte de festivités. 

 

Ce phénomène est d’autant plus à prendre au sérieux qu’une enquête parue en juin 2025 (publiée par Ithylo, marque de l’entreprise Aperli spécialisée dans la prévention et le dépistage) a des chiffres alarmants : cette étude réalisée sur 110 000 personnes dépistées entre janvier 2017 et avril 2025 dans toute la France (sauf en Corse et dans les DROM) montre en effet que désormais tous les âges et milieux sont concernés (cadres, salariés, manutentionnaires, intérimaires, etc.) et aucune région française n’est épargnée, Bretagne, Centre Val de Loire et Nouvelle-Aquitaine compris. 

 

En clair, la consommation d’alcool et de drogues a explosé en huit ans : +107,5 % ! Plus précisément, en 2017, seuls 2,55 % des travailleurs étaient testés positifs à l’alcool ou aux stupéfiants mais ils étaient 5,29 % en 2024. Concrètement, la hausse des cas positifs à la drogue et à l’alcool s’accélère depuis le Covid (+43 % de cas positifs à l’alcool et +52 % aux stupéfiants, toutes substances confondues pour la période 2022-2024 quand les taux restaient relativement stables et linéaires entre 2017 et 2021). Mais c’est surtout la consommation de cocaïne qui a littéralement explosé entre 2017 et 2025 avec un nombre de cas positifs multiplié par 13 ! 

 

Dès lors, cet été 2025 (où la santé mentale est à l’honneur) peut en effet être l’occasion pour chacun de décrocher et/ou de s’intéresser aussi aux comportements de ceux qui les entourent, jeunes et moins jeunes compris, et en cas d’interrogations, quelques ressources présentes sur Préventica peuvent répondre aux questions ; le Guide des addictions. Enfants, ados, adultes… parlons-en ! publié par SOS Addictions et Axa Prévention disponible gratuitement au téléchargement également. 

 

Bel été à vous !