Un écart entre aspirations et réalité

Dans une étude menée auprès de 6 000 jeunes actifs et étudiants âgés de 16 à 30 ans, l’Institut Montaigne souhaite écarter les idées reçues selon lesquelles les jeunes rejettent le travail.

 

Selon l’Institut, les insatisfactions au travail des jeunes viennent d’un décalage entre leurs attentes et la réalité des emplois.  Les attentes des jeunes varient selon plusieurs critères. D’abord, plus le niveau d’étude est élevé, plus grandes sont les attentes et donc le risque de déception. 

 

Ensuite, la filière d’étude impacte également les exigences : les diplômés des filières de service affichent des exigences nettement plus élevées que ceux des filières de production, refusant davantage d’abaisser leurs ambitions.

 

Le fossé entre attentes en réalité se manifeste particulièrement dans le domaine du stress, de l’équilibre temps de travail et temps libre, du télétravail et de l’autonomie dans l’organisation des horaires.

 

 

Des attentes centrées autour de la qualité de vie au travail

L‘étude a également confirmé l’importance de la QVCT comme critère d’appréciation du travail chez les jeunes. Le stress au travail est pour eux le deuxième critère le plus cité dans leur appréciation des conditions de travail, uniquement derrière la rémunération

 

Cela représente une importance croissante pour ce critère : les « contraintes émotionnelles » sont plus importantes que les contraintes physiques sur la satisfaction au travail des jeunes. En 2019, selon la DARES, 43% des travailleurs déclarent subir des tensions avec le public, et 24% avec des collègues ou supérieurs.

 

L’Institut Montaigne définit, à partir de cette étude, différentes topologies de jeunes travailleurs, avec des attitudes variées face aux désillusions du monde du travail : 

 

  • les « frustrés démotivés » (18%) qui renoncent volontairement à travailler,
  • les fatalistes (20%) qui réduisent drastiquement leurs exigences du travail,
  • les contestataires (10%) qui manifestent le désir de quitter leur entreprise,
  • les rebelles (20%) qui manifestent le désir d’échapper au salariat,
  • les « satisfaits stables » et « satisfaits mobiles » (32% au total) satisfaits de leur travail et ressentant peu de frustrations.

 

 

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