Dans un communiqué en date du 3 novembre, les membres du groupe Permanent d'Orientation du COCT entendent réitérer leur opposition à ce projet. Si la normalisation technique peut être un instrument utile à la santé au travail, toutes les activités humaines ne se prêtent pas à la définition de telles procédures, et ce d’autant plus qu’il existe un corpus réglementaire et conventionnel solide.
L’ISO a engagé en 2013 des travaux visant à l’élaboration d’une
norme, dite ISO 45001, relative aux systèmes de management de la
santé et de la sécurité au travail. Les pouvoirs publics et les
partenaires sociaux français ont manifesté à plusieurs reprises
leur opposition au projet. Or, malgré deux rejets successifs en
2014 et 2016 par les Etats participants, cette norme sera à
nouveau présentée en vue d’une publication au second semestre
2017.
Dans ce contexte, les membres du GPO entendent faire valoir les
positions suivantes :
1- La normalisation technique peut être un relais efficace de la
logique de prévention portée par le troisième plan santé au
travail (2016-2020), à condition que la participation des
pouvoirs publics et des partenaires sociaux aux travaux de
normalisation soit effective. Le groupe permanent d’orientation
du COCT sera le lieu de la coordination de leurs actions en
la matière.
2- Le processus de discussion du projet de norme ISO 45001
illustre la nécessité de poser des limites au périmètre
d’intervention des normes. A cet égard, les partenaires sociaux
et l’Etat rappellent que le « management » de la santé au travail
fait intervenir la réglementation et du dialogue social : il
comporte une dimension humaine et sociale essentielle, et ne se
range pas parmi les activités qui se prêtent à la normalisation.