Sécurité routière au travail : quels sont les risques ?

DOSSIER
MOBILITE ET SECURITE ROUTIERE || Mobilité et sécurité routière / 07/05/2021

Sécurité routières téléphone au volant

Dans de nombreux cas, l’accident sur la route est évitable. Pour limiter au maximum le risque routier, il est important de le comprendre et d’engager des actions concrètes au sein des organisations.

Lorsqu’il est question de risque routier dans un cadre professionnel, deux catégories de risques sont distinguées : le risque mission et le risque trajet.

Le premier concerne les employés qui se déplacent dans le cadre de leur activité, quelle que soit la nature de la mission. Le déplacement doit cependant être nécessaire à l’exécution du travail. Exemple : un employé parti faire une course personnelle durant sa pause ou ses heures de travail ne sera pas concerné par le risque mission.

Le second, le risque trajet, concerne les employés qui se rendent de leur lieu de travail à leur domicile et inversement, de même que sur leur lieu de restauration. La distinction est importante pour des raisons légales, car elles n’impliquent pas le même degré de responsabilité de l’employeur dans la prévention des risques (voir Ce que dit la loi).

Les facteurs de risques

Sur la route, les facteurs de risques sont nombreux et un accident est souvent la conséquence de causes multiples. On peut notamment retrouver :

  • la consommation d’alcool avant ou pendant la conduite, qui altère la perception et allonge le temps de réaction. L'alcool est responsable de 30% de la mortalité routière. Le risque d'être responsable d'un accident mortel est par ailleurs multiplié par 17,8 chez les conducteurs alcoolisés.

  • le non-respect du port de la ceinture de sécurité, qui aggrave la gravité des blessures en cas d’accident.

  • la fatigue, le manque de sommeil et le stress.

  • l’utilisation du téléphone, qui perturbe la concentration du conducteur. Même avec un kit mains libres, l’attention est portée sur la conversation en cours, allongeant ainsi le temps de réaction et multipliant les risques d’accident.

  • le non-respect des limitations de vitesse et des distances de sécurité.

  • l’utilisation d’un véhicule défectueux (usure des pneus ou des freins, feux cassés…)

  • l’excès de confiance au volant, qui amène à être moins vigilant sur la route, car moins conscient des risques.

Non exhaustive, cette liste montre néanmoins qu’il est aisé de réduire le risque en invitant les organisations à prendre leur part de responsabilité pour la prévention et la sensibilisation aux risques.

Sécurité routières ceinture

Comment prévenir ces risques ?

La première étape pour les entreprises ou organisations qui souhaiteraient s’engager pour la réduction du risque routier est de mettre en place des actions de sensibilisation, pour une prise de conscience globale.

En 2016, une vingtaine d’entreprises ont notamment signé « l’appel national des entreprises en faveur de la sécurité routière » ; une charte reposant sur 7 engagements à respecter par les employeurs pour une route plus sûre. En plus de communiquer sur l’importance du risque routier dans le cadre professionnel (statistiques à l’appui), les structures doivent établir un audit précis et agir en conséquence. Des modules de formations peuvent par exemple être proposés, pour l’adoption des bons gestes au volant.

Pour réduire le risque, il peut également être utile de réduire au maximum les déplacements inutiles en privilégiant le covoiturage entre employés, ou bien en réfléchissant à de nouveaux process. Le bon entretien et le renouvellement du parc automobile de l’entreprise sont aussi nécessaires pour s’assurer d’une conformité de tous les véhicules, tout en intégrant si possible des équipements utiles pour la prévention des risques (voir Agir sur les véhicules et les équipements).

Une attention toute particulière doit également être mise sur les communications : si un collaborateur doit être constamment joignable lors de ses heures d’exercice, il faut réfléchir à comment adapter cette disponibilité pour une conduite sûre et attentive.

De manière générale, les outils à appliquer dépendent de la taille et de l’activité de l’entreprise, de même que de la fréquence d’utilisation de véhicules dans le cadre de l’activité professionnelle (pour les risques mission comme pour les risques trajet). C’est pourquoi une réflexion collective doit être engagée dans les entreprises, afin d’identifier l’ensemble des risques et agir en conséquence.

 

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