« Notre but est de faire comprendre qui est le psychologue du travail, au plus grand nombre »

L’association APPORT existe depuis 1975. Quel est son rôle ?
L’association rassemble les étudiants des licence 3 et du master 1 et 2, les diplômés, les enseignants, les intervenants, les laboratoires et les chercheurs dans le domaine de la psychologie du travail et l’ergonomie, de l’université de Grenoble.
Son but est de promouvoir le diplôme de psychologue du travail et de faire comprendre ce que fait le psychologue du travail, au plus grand nombre.

Pour cela, l’action de l’association se décline sur trois axes.
Le premier est celui de la promotion directe de la psychologie du travail, à travers les réseaux sociaux et des partenariats, comme celui avec Préventica. Le deuxième est centré sur la solidarité. En tant que professionnels, nous nous mobilisons pour ouvrir des portes pour les étudiants et/ou favoriser l’emploi. Enfin le troisième axe est celui du maillage et de la convivialité entre tous les intervenants dans cette discipline, donc à la fois en interne à l’association APPORT mais aussi en externe.

Quelle carrière peut-on envisager pour un diplômé en psychologie du travail ?
C’est un métier avec une vraie diversité d’interventions. En début de carrière, le psychologue du travail intervient plutôt dans les champs de l’insertion et du recrutement, puis évolue dans l’accompagnement individuel. Les psychologues du travail qui exercent directement en entreprise sont plus rares.

Concrètement, que peut apporter un psychologue du travail en entreprise ?
En interne, le psychologue du travail peut intervenir dans les services des ressources humaines mais aussi dans la prévention, sur les conditions de travail, l’environnement de travail, la communication interne. Il peut aussi faire partie des services de santé au travail, être détaché dans de grandes entreprises ou des groupements d’entreprises.
Dans un aspect un peu plus individuel, le psychologue du travail peut travailler sur l’accompagnement, le diagnostic, sur tout ce qui touche les RPS, la souffrance, le burn-out, mais aussi l’employabilité directement liée au travail, le développement des compétences. Un psychologue du travail peut mener des entretiens et réfléchir au développement des compétences nécessaire aux métiers de l’entreprise et à son développement.

Les champs d’action sont multiples. Comment se fait-il qu’il n’y ait pas un psychologue dans chaque entreprise ?
Il y a une certaine méconnaissance de ce que le psychologue est capable de faire. Il y a un manque de visibilité notamment en raison des représentations que l’on a de la psychologie en général qui est reliée à la folie ou la souffrance.
Pour beaucoup, la psychologie est une discipline complexe avec des approches différentes, c’est un champ large et diversifié. Dans le langage commun on parle de psy, mais est-ce psychologue ? Psychanalyste ? Psychothérapeute ? Il y a un certain flou. Mais aujourd’hui il y a de grands enjeux, notamment tout ce qui touche la relation professionnelle, et c’est un champ d‘action de la psychologie du travail.