Le Ministère de la Santé annonce la création de l’Observatoire du Suicide

Plus de 11 000 morts par an, pour plus de 200 000 tentatives, la France connaît un taux de suicides parmi les plus élevés de l’Union européenne. Un problème majeur de santé publique. Pour lequel aucun instrument d’observation n’existait.

Rappelons que le 23 mai 2011, l’appel des 44 avait été lancé dans Libération pour réclamer la création d’un Observatoire des Suicides.
Les 44 signataires, dont le Professeur Michel Debout, le sociologue Boris Cyrulnik et bien d’autres personnalités du monde médical, universitaire et politique appelaient à créer un « instrument de connaissance pour l’action ».

L’avis du CESE « Suicide : plaidoyer pour une prévention active » adopté en février 2013 militait également activement pour la création rapide de cet observatoire des suicides.

En effet, la création de cet observatoire permettra de mieux repérer les dimensions multifactorielles des suicides y compris celles liées aux situations de travail dégradées ou de handicap. En ce qui concerne les suicides commis sur les lieux de travail ou en relation avec le travail, ils sont aussi des facteurs de connaissance du travail, de l’entreprise ou de l’institution qui employaient la personne décédée.

Le cabinet Technologia révèle également ce mardi 10 septembre les résultats d’une étude menée auprès d’un échantillon d’actifs afin de connaître dans quelle mesure et de quelle manière ceux-ci sont confrontés au suicide.

Parmi les résultats les plus notables :

• 12% des Français ont déjà été confrontés au suicide dans leur travail et cette proportion atteint 28% dans l’agriculture
• Près d’un actif sur 3 a déjà songé au suicide
• 15% des entreprises ont été concernées par une crise suicidaire, dans 40% des cas cette crise a eu des répercussions négatives