Le travail est le grand oublié des théories de la justice
sociale. Or, s’il y a bien un lieu où nous faisons l’expérience
de l’injustice, c’est le travail. Comment en sommes-nous arrivés
là ?
Ce livre mène l’enquête et ouvre des perspectives. Après avoir
reconstruit une histoire du rapport entre travail et valeurs,
pointé les risques d’une simple « moralisation du capitalisme »,
il propose d’identifier quatre modèles de justice : éthique de la
discussion, éthique du compromis, éthique du développement,
éthique de la reconnaissance.
Comment ces modèles permettent-ils d’affronter les injustices
inhérentes à la vie professionnelle ? En quoi donnent-ils aux
acteurs les moyens de surmonter les dilemmes, les conflits de
valeur auxquels ils font face ? Qu’exigent-ils de chacun d’eux ?
Plus largement, dans quelle mesure contribuent-ils à renouveler
l’action politique – notamment syndicale – sur ces questions ?