Si l’apprenti est sans doute la plus ancienne figure du jeune
  travailleur et de la jeune travailleuse, l’histoire sociale de ce
  groupe reste encore en construction. L’importance des enjeux
  économiques et politiques de l’apprentissage a eu tendance à
  favoriser des analyses centrées sur les dimensions
  institutionnelles et leurs évolutions, laissant dans l’ombre les
  réalités sociales des publics concernés.
  En adoptant une perspective socio-historique, cet ouvrage choisit
  d’appréhender l’apprentissage par ses principaux protagonistes,
  de reconsidérer les images auxquelles ils ont généralement été
  associés et d’en déconstruire certains mythes. Il poursuit une
  double ambition.
  La première est d’interroger la manière dont tout au long du XXe
  et XXIe siècle, filles et garçons sont placé·es, représenté·es et
  considéré·es au sein de dispositifs complexes conjuguant intérêts
  productifs, questionnements éducatifs, considérations sociales ou
  morales. La seconde est d’éclairer comment les jeunes envisagent,
  vivent ou encore questionnent la condition d’apprenti·es tant au
  moment de leur orientation que durant les périodes de formation
  et de travail.